Le changement climatique provoque de nombreux bouleversements météorologiques : phénomènes extrêmes (sécheresses, inondations) et une frontière entre les saisons toujours plus floue. Avec de telles conditions, la gestion des ressources naturelles est de plus en plus importante et, parmi elles, un élément vital : l’eau (a fortiori dans un environnement urbain). Alors comment optimiser la gestion de l’eau dans son jardin en ville ? La réponse dans notre dossier.
Comment optimiser la gestion de l’eau dans son jardin en ville ?
Commencez par limiter les pertes d’eau
Vouloir optimiser la gestion de l’eau sans chercher à en limiter les pertes, reviendrait à essayer de remplir une passoire. Nous sommes d’accord, ce serait ridicule. Pourtant, quelques astuces simples permettent de réduire sensiblement les déperditions d’eau.
Appliquer un paillis pour contrer l’évaporation
La terre nue est soumise à deux éléments fortement asséchant : le soleil et le vent. Pour contrer cet effet délétère pour les plantes, il suffit d’appliquer un paillis (végétal de préférence) à la surface du sol. Cependant, pour que son action soit optimale, il est essentiel de déposer une couche de 4 à 5 cm minimum. De plus, pour compenser la perte d’épaisseur due à la décomposition, il est important de rajouter de la matière tous les 1 à 2 ans.
Améliorer l’arrosage
Premier responsable des pertes en eau, l’arrosage est le poste à ne pas négliger pour une bonne gestion du précieux liquide. Heureusement, de nombreuses solutions existent pour maximiser son efficacité :
- Le goutte-à-goutte, qui permet une meilleure pénétration de l’eau dans le sol. En effet, selon le degré de sécheresse du terrain, son compactage ou encore sa pente, un phénomène de ruissellement peut s’opérer en cas d’apport trop important. En arrosant la terre petit à petit, le goutte-à-goutte pallie ce problème.
- Pour limiter l’effet asséchant du soleil et du vent, arrosez de préférence très tôt le matin ou tard le soir. Et pour les plus motivés, l’arrosage de nuit est l’idéal. Sinon, un programmateur le fera pour vous.
- Les plantes en pots sont les premières touchées par le manque d’eau. Pour y remédier, intégrez de la perlite (aussi appelée vermiculite) dans le substrat. Elle jouera alors un rôle de capteur d’humidité.
- Enfin, existant depuis des millénaires, mais pourtant délaissé, l’oya fait son grand retour. Ce système d’irrigation consiste à enterrer un réservoir d’eau en terre cuite non vernissée. Par un phénomène de capillarité, le liquide finit par suinter et apporter juste ce qu’il faut d’humidité pour la plante. Simple, mais efficace !
Adapter les plantes
Tous les végétaux n’ont pas les mêmes besoins en eau. Certains sont ainsi plus résistants à la sécheresse que d’autres. Parmi eux, on peut citer :
- l’armoise citronnelle, la dentelaire bleue, les œillets, les sédums, la molène, le gaura, ou encore l’euphorbe comme exemples de vivaces ;
- l’arbre aux gentianes, les céanothes, les cistes, les genêts, l’hebe, l’hibiscus, ou bien les classiques lavandes et romarins pour les arbustes.
Adopter les bons gestes
Certaines actions permettent de limiter les besoins en eau :
- Planter en automne plutôt qu’au printemps, afin de laisser le temps aux plantes de se créer un système racinaire apte à résister à la sécheresse. Attention cependant, car certains végétaux, plus frileux, apprécieront toujours une plantation printanière.
- La faune jouant un rôle important dans la bonne santé du sol et notamment la pénétration de l’eau, limitez l’usage d’outils trop destructeurs, tels que le motoculteur ou la bêche par exemple. Privilégiez plutôt la grelinette, plus respectueuse de la terre.
- Enfin, si « un binage vaut deux arrosages », cette technique qui a pour but de faciliter l’entrée de l’eau dans le sol peut, en revanche, dessécher la terre s’il est réalisé à la mauvaise période. Ainsi, binez plutôt lorsque le temps est encore humide et arrêtez lors des périodes sèches.
Amender le sol
La texture de la terre joue un rôle essentiel dans la rétention de l’eau. On peut distinguer 3 grands types de sol :
- sableux, avec un fort pouvoir drainant ;
- argileux, qui retient bien l’eau, mais parfois à l’extrême ;
- limoneux, à mi-chemin entre le sable et l’argile.
Il n’y a pas un sol qui soit meilleur que l’autre, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients. Néanmoins, une constante demeure : l’apport de matière organique (terreau, compost…) est un excellent moyen d’accroître le captage de l’eau par la terre.
Augmenter vos réserves d’eau
Après avoir limité les pertes d’eau, il est maintenant temps de songer à accroître nos réserves, sans pour autant faire grimper la facture. Pour cela, le meilleur moyen reste le récupérateur d’eau de pluie, et plusieurs possibilités s’offrent à vous !
Petite précaution à prendre au moment de votre choix : privilégiez les modèles hermétiques, au risque de vous retrouver envahi par les moustiques.
Hors-sol
Volumineux, compact, esthétique ou simplement pratique, il existe des récupérateurs d’eau pour tous les goûts et tous les budgets. Certains sont d’ailleurs suffisamment petits et bien conçus pour être installés dans les jardins de taille réduite, souvent répandus en ville. Leur capacité varie de 30 à 1300 litres et leur prix de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines.
Enfoui
Pour les heureux propriétaires de grands jardins en ville, il existe également des récupérateurs d’eau de pluie que l’on peut enterrer. Ils ont souvent une meilleure contenance et ont l’avantage d’être invisibles. En contrepartie, ils ont aussi l’inconvénient d’être peu accessibles. L’installation d’une pompe est alors indispensable, avec la nécessité d’un raccord à l’électricité et donc des frais supplémentaires.
Selon la capacité de stockage et l’intégration ou non du système de pompage, il faudra compter un budget de 800 € à 5000 €.
Seul ou en réseau
Selon la place dont vous disposez, il est tout à fait possible de relier plusieurs récupérateurs d’eau de pluie entre eux, moyennant un peu de bricolage. De cette façon, vous augmenterez considérablement vos réserves pour les jours de sécheresse.
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