10 plantes anciennes méconnues à planter dans son jardin au printemps

Envie de nouveautés dans vos plates-bandes ? Et pourquoi ne pas ressusciter de belles variétés anciennes ? Les jardins de nos grands-mères, si généreux en fleurs diverses, regorgeaient de plantes aujourd’hui passées de mode ou même carrément oubliées.

Plongeons-nous dans cette botanique vintage et plantons des bulbes pour l’été, des vivaces fidèles, des annuelles fringantes et même des arbustes graphiques.

Des bulbes estivaux old school

En début de printemps, les bulbes de narcisses et de muscari font le show, mais il est temps aussi de penser aux cormes et bulbes qui raviront les massifs d’été. Bien sûr, on ne peut oublier les lys et les crocosmias, mais d’autres plantes bulbeuses méritent un coup de projecteur.

1. Le freesia, une odeur envoûtante

Cette mignonne bulbeuse de la famille des Iris est née en Afrique du Sud. Le freesia possède une odeur particulière. Cette empreinte olfactive, très populaire dans les années 30, rappelle les mouchoirs parfumés de nos aïeules. Joliment graphique, la fleur alterne les clochettes sur une tige robuste.

L’idée est de planter les bulbes en début de printemps en groupe pour profiter des freesias et de leur odeur.

Dans le même esprit olfactif, le réséda, avec son odeur sucrée, est un peu une madeleine de Proust.

Belle floraison de freesias blancs dans un jardin

2. La renoncule, une belle pomponnette

Des jupons à n’en plus finir, des couleurs pastel ou vives, un feuillage ultra découpé : il n’en faut pas plus pour adopter la renoncule au jardin, dans un massif bouquetier du plus bel effet. L’autre possibilité, tout aussi alléchante est de planter les griffes de renoncule dans une potée en automne et d’attendre le printemps suivant pour en profiter. Dans tous les cas, la renoncule est une fleur précieuse, à la longue floraison.

renoncules multicolores

Adoptez ces plantes à bulbes sans tarder : le mélange renoncules + freesia, pensé pour vos bouquets opulents ou graphiques, a été pensé pour vous.

Des vivaces à redécouvrir

Les plantes vivaces peuvent bien sûr être installées à l’automne, mais le printemps est également une bonne saison pour la plantation : ainsi les plantes seront bien enracinées avant que n’arrive l’hiver. Un seul mot d’ordre toutefois : bien penser à arroser l’été, avec un paillage en sus !

3. La pulmonaire, jolie petite vivace d’ombre

Bleue, rose ou blanche, la floraison de la pulmonaire est un rayon de soleil sous le couvert des arbres et des arbustes. On aime sa capacité à se développer en couvre-sol, ses fleurs mellifères et pour certaines variétés son feuillage joliment marbré. Trouvez-lui un coin à mi-ombre pour la satisfaire, plantez-la au printemps et laissez faire son incroyable charme.

Détail en gros plan d'une fleur de prairie - herbe médicinale sauvage - Pulmonaria mollis.

4. Ancolie, charmante colombine

On les repère de loin, ces belles vivaces arborant deux éperons au bout de leur hampe : bicolores ou unies, les ancolies font merveille dans les massifs style cottage (ou jardin de grand-mère). Son autre nom, la colombine, laisse deviner la fantaisie de son col de sépales.

Si vous avez manqué la plantation d’automne, vous pouvez toujours semer en début d’automne dans une terre bien drainée. Côté exposition, privilégiez un emplacement au soleil, mais qui se couvrira d’ombre l’après-midi.

fleurs violettes ancolie

Cette fleur papillon est un vrai bonheur pour jardiniers un peu paresseux. Assurez-vous juste de laisser une monter à graines, agitez les capsules sèches et l’année suivante de nouvelles ancolies viendront égayer vos plates-bandes. Pour les accompagner, rien de mieux que des roses anciennes, un peu choux.

D’autres idées : pensez à la buglosse ou à la valériane pour vos bordures de plein soleil, tandis que la mi-ombre verra s’épanouir le cœur de Marie et le sceau-de-salomon.

Un semis d’annuelles pour l’été

Les plantes annuelles sont une vraie opportunité pour fleurir un jardin sans effort notable.

5. Précieuses monnaies-du-pape

La monnaie-du-pape, ou lunaire annuelle, se présente d’ailleurs comme une grande hampe fleurie de violet, délicatement parfumée. Mais c’est en fin d’été qu’elle se fait encore plus intéressante, en dévoilant des fruits ronds qui laissent deviner en transparence des grosses graines : ce sont les fameuses monnaies papales. Une fois séchées, les siliques libèrent les graines qui se ressèment aisément dans le jardin pour l’année suivante. Une vraie bénédiction !

La lunaire annuelle s’offre actuellement un renouveau de hype avec la mode des bouquets secs : leur silhouette ultragraphique et leur transparence gracieuse en font un incontournable de compositions florales.

monnaie du pape

6. Zinnia, star papillonnante

Quand on attire autant les papillons, c’est un beau signe de qualité ! Les zinnias ont longtemps trôné en maître dans les jardins bouquetiers, avant de déserter quelques peu les étals de fleuristes, qui se sont lassés de la bonne bouille des zinnias.

C’est dommage, parce que cette annuelle proche des dahlias ou des cosmos selon les variétés a bien des atouts : d’abord son impressionnante palette de coloris, puis sa floribondité généreuse. En pot ou en massif, il suffit d’une exposition ensoleillée pour profiter non stop de ces fleurs.

fleur rose zinnia rose

Les arbustes qu’on adore détester

Oui, certains arbustes de Mamie ne rappellent pas de bons souvenirs tant ils étaient mal exploités : un aucuba tout rachitique dans un coin poussiéreux, un fusain qui s’épandait dans une haie et occultait la lumière, des cytises qui oubliaient de fleurir… Mais il est temps de réhabiliter ces mal-aimés !

7. Le fusain, esprit graphique

Qu’il soit du Japon ou d’Europe, le fusain remporte sans conteste la palme du couteau suisse au jardin. Quel arbuste pourrait ainsi pousser dans des sols pauvres, peu ensoleillés, et pourtant donner un coup de peps au fond de massifs grâce à son feuillage doré (le fusain du japon ‘’Aureomarginatus ») ou ses baies flashy ?

Pour la plantation, pas de souci : tout lui convient, sauf les jours de fortes gelées.

feuillage Fusain - Euonymus gaieté émeraude

8. Le cytise, la glycine soleil

Certes, sa toxicité oblige à le planter loin du passage, mais en fond de massif, quel bonheur ! Cette floraison jaune pétard et ses grappes retombantes font tout le sel de ce joli arbuste de la famille des acacias.

Le laburnum (son nom latin) a le bon goût d’être très facile à vivre : les sols les plus ingrats lui conviennent, et il supporte sans broncher les périodes de sécheresse. Seule l’humidité stagnante le rebute, donc n’hésitez pas à alléger au maximum la terre au moment de la plantation au printemps.

Cytise feuillage fleurs jaunes

Les plantes gourmandes oubliées

9. Le sureau noir côté fleurs et côté fruits

Peut-être avez-vous déjà goûté le sirop de sureau, à la douce saveur florale. Ou avez-vous cuisiné en gelée les baies noires de cet arbrisseau caduc ? Quoi qu’il en soit, ces petits arbustes sont des couteaux suisses au jardin : de jolies fleurs blanches, un feuillage découpé sous lequel planter des bulbes ou des couvre-sols, une fructification qui passe du rouge au noir… Ne vous privez pas non plus des nouvelles variétés comme ‘Black Lace’, qui alternent feuillage pourpre et floraison rose poudré du plus bel effet.

La plantation automnale demeure idéale, mais vous pourrez toujours vous rattraper au printemps si votre sureau est présenté en conteneur.

Grappe de baies de sureau noir (Sambucus Nigra)

10. La guimauve officinale : plante à l’origine de la friandise

On ne fait plus de chamallow avec les racines de l’althéa officinal (ou mauve blanche), mais la guimauve garde encore un côté régressif réjouissant dans l’esprit de tous. Cet arbuste de la famille des mauves et des roses trémières présente un aspect délicat, avec sa jolie floraison estivale rose pâle et ses étamines violettes. Ses racines, véritables panacées, sont réputées guérir moult maladies, et peuvent même servir de bâton de dentition pour les tout-petits.

Fleurs blanches de guimauve officinale

Pour l’adopter, rien de plus simple : semez en pleine terre en mars-avril et attendez que ses grandes hampes atteignent le double mètre. En revanche, pour profiter de ses racines médicinales, il vous faudra patienter deux à trois ans. En attendant, vous pourrez toujours utiliser ses feuilles et fleurs en infusion.

Alors, pour quelle plante allez-vous craquer en premier ? Et pourquoi pas plusieurs ? Plantez donc devant votre fusain une brassée de monnaie-du-pape ou d’ancolies, ou laissez monter les grandes tiges de la guimauve près d’un sureau. A vous de composer le tableau original qui vous correspond le mieux !

Partager cet article sur :

Menu