Vous cherchez un arbre polyvalent pour le jardin ? Ne cherchez plus, le voici : décoratif en toutes saisons, gourmand et même médicinal, l’aronie (Aronia sp) peut tout faire. En prime, son format compact vous permet une adoption en jardin urbain. Découvrez votre futur arbre préféré, les espèces les plus performantes, comment le planter, son guide d’entretien au jardin et même comment cuisiner ses baies !
L’utilité de l’aronia au jardin
L’aronia, un arbre 4 saisons
Feuillage décoratif, floraison mellifère, fruits comestibles, port compact : l’aronia se révèle très précieux au jardin.
L’aronie est un arbre caduc de la famille des rosacées (comme le Photinia ou le sorbier, dont il partage quelques similarités) originaire d’Amérique du Nord. Il présente une silhouette bien ramifiée et une hauteur modérée de 4 mètres maximum et généralement de 2 mètres. Son feuillage est composé de feuilles simples, lancéolées et alternes, d’un vert franc en été. Dès l’automne, il s’enveloppe d’une couleur saisissante, entre le rouge et l’orange.
Outre son feuillage automnal, l’Aronia se fait remarquer par la beauté de sa floraison. Les petites fleurs (2 cm max) sont rassemblées en bouquets blanc crème délicats. Très mellifères, elles attirent les abeilles et autres pollinisateurs. Elles laissent ensuite place à une fructification sous forme de baies noires ou rouges. Celles-ci sont comestibles, et peuvent prétendre au titre de superfruits comme le goji, tant leurs bienfaits sont nombreux.
L’aronia possède la polyvalence si prisée par les jardiniers urbains au moment du choix de leurs végétaux. Il est en outre très résistant à la pollution et peu vulnérable aux parasites et maladies. Les propriétaires de jardins au nord apprécieront aussi sa rusticité : il résiste à des températures négatives dans de nombreuses régions.
Les fruits de l’aronia : savoureux et bienfaisants
La fructification de l’aronia, au bout de quelques années, va se révéler généreuse et très gourmande : jusqu’à 2,5 kg par arbre. Pour savoir quand récolter les fruits en fin d’été, une seule solution : goûter. Attention, la baie seule peut se révéler assez astringente au goût. Il faut en général la cuisiner pour en exploiter toute la saveur. Prévoyez des gants et un tablier pour ne pas vous tacher, le jus est utilisé à raison aussi comme colorant pour les yaourts !
Pour préparer ces fruits, inspirez-vous des recettes venues du Canada ou des Etats-Unis, les zones d’origine de l’aronia où il est connu sous le nom de chokeberry. La plus évidente consiste à en faire de la confiture, à cuisiner avec pomme ou orange pour en éliminer l’âcreté. Les baies peuvent aussi être séchées ou glissées dans des smoothies.
Outre son goût proche du cassis, l’aronie est de plus en plus reconnue pour ses bienfaits sur la santé et peut prétendre au titre de ‘Superfruit’. Riche en anti-oxydant et en vitamine C et pauvre en calories, elle aurait des effets sur :
- La perte de poids et la régulation de la glycémie
- La lutte contre les maladies cardiovasculaires, l’hypertension et le diabète
- Le renforcement des défenses immunitaires
- Les problèmes hépatiques et gastriques
Enfin, un effet anticancer a été observé dans des études récentes en raison de la teneur élevée en polyphénols de l’aronia.
Les meilleures espèces d’Aronias
Au jardin, l’aronia trouvera sans problème sa place en sujet isolé tant son feuillage automnal est spectaculaire. Vous pouvez aussi le planter en haie mixte et gourmande, ou l’intégrer en fond de massif. Sa préférence pour les terres acidophiles lui autorise des mariages avec des plantes de terre de bruyère comme le camélia, le rhododendron ou le magnolia.
L’aronia se révèle aussi un arbre fruitier adoré des jardiniers intéressés par la permaculture : sa polyvalence le rend en effet très précieux dans un potager-verger. Vous pouvez le marier avec des fruits rouges comme les groseilliers ou les framboisiers, ou lui adjoindre des Fruitiers originaux comme l’asiminier ou le néflier.
Il existe trois principales espèces d’Aronia répertoriées, chacune donnant des fruits d’une couleur différente. On recense ainsi l’aronie à fruit noirs (Aronia melanocarpa), l’aronia à feuilles d’arbousier à fruits rouges. La troisième est une hybride des deux premières : il s’agit de l’Aronia prunifolia, aux fruits violet-noir.
L’aronia ‘Nero’
Hybride des deux premiers, l’aronie ‘Nero’ se distingue par la générosité de sa fructification, des baies charnues violettes ou pourpres. Cet arbre autofertile se caractérise également par un développement relativement lent et un feuillage très esthétique en automne.
L’aronie à fruits noirs
L’aronia à fruits noirs ou Aronia melanocarpa, son nom latin, se présente comme un bel arbre caduc qui peut atteindre 2 à 3 mètres de haut. Il se pare en automne d’un beau feuillage rouge. Ses fleurs légèrement rosées laissent place dès la fin de l’été à des drupes noires.
Dans ce genre se distingue la variété ‘Viking’ très florifère.
L’aronie à feuilles d’arbousier ‘Brilliant’
L’aronie à feuilles d’arbousier ‘Brilliant’ (Aronia arbutifolia ‘Brilliant’) adopte un port légèrement retombant au fur et à mesure des ans, ainsi qu’une silhouette quasiment aussi haute que large (2,5 m de haut pour 2 m de large). Il affiche un feuillage aux teintes chaudes en automne (rouge, jaune ou orange) et des baies rouges qui l’apparentent au sorbier des oiseleurs. Ses fleurs blanches sont mellifères.
Comment planter l’aronia ?
L’aronie se plantera en automne (entre septembre et décembre) ou au printemps (dès le mois de mars). Dans tous les cas, surveillez la météo pour éviter le gel. L’aronia se plaît autant à l’ombre qu’au soleil, à condition d’éviter une exposition trop brûlante. Le choix du sol se révèle un peu plus exigeant : une terre trop calcaire risque en effet de freiner la production de fruits. Acide, bien drainé et suffisamment riche, voici le CV du sol parfait. L’aronia pousse à l’état naturel dans des terres humides et marécageuses, nul doute que la sècheresse ne lui convient guère. Ne soyez donc pas avare en arrosage, notamment la première année.
La plantation de l’aronia consistera à creuser d’abord un trou d’un volume 3 fois supérieur à la motte et d’environ 50 cm de profondeur. Enrichissez le fond d’une bonne poignée de compost. Positionnez ensuite le sujet bien droit, tassez la terre autour, puis arrosez. Si vous plantez en haie ou en bosquet, laissez un écart d’environ 1,5 mètre entre chaque spécimen.
L’entretien de l’Aronia
Soignez votre aronia, il vous récompensera avec un feuillage flamboyant !
Continuez l’apport de compost environ tous les 6 mois pour garantir un feuillage et une floraison sains. Paillez en été pour éviter que l’arbre ne se dessèche.
La taille de l’Aronie s’effectue après la fructification en fin d’automne ou au début de printemps. Il vous faudra tailler la moitié de la ramure pour permettre son renouvellement et une nouvelle mise à fruit. Otez également les branches sèches, malades ou mal positionnées.
Si l’arbre est relativement résistant, il peut parfois être touché par la rouille. Cette maladie se caractérise par des points orange sur les feuilles, menant à un dépérissement du feuillage puis de la plante. Pour éviter cette extrémité, pulvérisez de la bouillie bordelaise ou du purin d’ortie, deux fongicides puissants.
Un arbre fruitier qui embellit le jardin ou s’insère dans une haie pour un automne tout en couleurs, que demander de plus ? Il ne vous reste qu’à trouver les meilleures recettes de confiture pour l’automne…
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