Zoom sur l’oca du Pérou – Oxalis tuberosa
L’oca est principalement cultivé en Amérique du Sud. Il a brièvement été introduit en Europe et a même failli remplacer la pomme de terre lors de la grande famine en Irlande, provoquée par l’apparition du mildiou.
Il a également été cultivé en France dès 1835 – c’est le chimiste français Jean Louis Lassaigne qui a probablement produit les premières analyses nutritionnelles de l’oca en 1850. Malheureusement, il a vite été oublié ensuite : sa production est relativement longue (6 à 7 mois) et ne correspond pas “aux contraintes du marché”.
Pour autant, c’est une plante facile à cultiver qui connait peu de maladies. Ses petits tubercules de la taille d’un œuf de pigeon, de couleur jaune ocre, tirant sur le rose et le rouge chez certaines variétés, sont à découvrir en cuisine ! Les tubercules cuits sont un peu plus moelleux que les pommes de terre, avec une large palette de saveurs, allant de douces à acides ou un peu sucrées – l’acidité étant issue de l’acide oxalique que la plante contient naturellement. Si le mildiou attaque nos pommes de terre, c’est aussi et surtout parce que nous en produisons beaucoup… Alors, mettons de la diversité au jardin avec cette plante magnifique !
Cultiver l’oca du Pérou : conseils d’entretien
L’oca est facile à cultiver
Oxalis Tuberosa : Quelques spécificités
- L’oca est un tubercule originaire des Andes, comme… La pomme de terre.
- Sa culture est facile en zone tempérée, produisant jusqu’à 700 grammes par plant, dans de très bonnes conditions – mais longue. Vous pourrez ainsi très bien le cultiver en climat maritime frais, où il devrait être planté en plein soleil. Si chez vous, les températures dépassent fréquemment les 24 °C, plantez-le à la mi-ombre.
- L’oca se développe même dans des sols relativement pauvres, mais un sol meuble et léger améliore évidemment la récolte. Un peu de compost suffit à ses besoins. Les engrais à haute teneur en azote entraînent une forte croissance des parties végétales, mais peuvent retarder la formation des tubercules.
- L’oca du Pérou est aussi tolérant à la chaleur estivale.
- Bien que l’oca puisse tolérer une certaine sécheresse, les meilleurs rendements sont obtenus avec des apports réguliers d’eau.
Oca du Pérou : Quels sont ses avantages ?
- L’oca a généralement moins de problèmes de maladie que les pommes de terre, bien que ce ne soit pas le cas partout.
- L’oca est un bon candidat aux associations de plantes. Il croît assez lentement au printemps et en été, laissant des vides pouvant être occupés par d’autres plantes. Il n’attire pas ou peu les insectes “nuisibles”. Cultivez-le en association avec les fèves ou les pois : ceux-ci auront été récoltés bien avant que l’oca ne s’étende. De la même manière, la culture de l’ail ou de l’oignon fonctionne bien avec l’oca, car l’ail et les oignons sont récoltés avant que l’oca ne commence sa poussée de croissance automnale. Il peut faire aussi faire de l’ombre aux salades en été – ou pousser lui-même sous les maïs en région chaude.
Entretien de l’Oca du Pérou : Les points de vigilance
- La plupart des variétés d’oca commencent la formation de tubercules lorsque les jours déclinent, après l’équinoxe d’automne, soit vers le 22 ou 23 septembre. Or ces plantes ont besoin de six semaines pour produire une récolte raisonnable après avoir atteint leur taille maximale. Comptez six semaines à partir du 22 septembre : vous voilà dans la deuxième semaine de novembre : si vous craignez un gel avant cette date, protégez vos plants !
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