Paysage panoramique dans un beau parc avec des arbres faisant de l'ombre
Paysage panoramique dans un beau parc avec des arbres faisant de l'ombre

Pourquoi planter un arbre dans nos jardins ?

Et si on réhabilitait la tradition de planter un arbre à chaque naissance ? Après des décennies d’oubli, les arbres regagnent leurs titres de noblesse. Ils sont dorénavant encensés pour leur rôle prédominant dans la régulation de la chaleur urbaine. Imitez donc les paysagistes et adoptez un arbre dans votre jardin (sans attendre la naissance de votre petit dernier !). S’il s’y plaît, vous bénéficierez non seulement d’un climatiseur naturel, mais aussi d’un atout de charme au jardin.

Les arbres au jardin : une beauté structurante

Parfois, un arbre humanise mieux un paysage que ne le ferait un homme. (Gilbert Cesbron)

Planter un arbre au jardin a longtemps répondu à une nécessité paysagère : par sa densité de feuillage et sa hauteur, il peut à la fois servir de frontière visuelle et d’arrière-plan. Il offre ainsi une perspective dans les massifs, une base pour les haies et un point vertical pour le regard.

Autre atout esthétique : sa livrée automnale ou sa floraison ! Parce que sur une pelouse, un sublime érable japonais vermillon ou un magnolia qui explose en fleurs roses, c’est un enchantement de tous les instants… Et pour cela, on remercie les arbres !

Arbre à papillons rose

Enfin, l’arbre constitue un bon remplaçant pour des structures aménagées en dur : ainsi un saule pleureur peut remplacer une pergola, un prunier servir de tuteur pour un rosier grimpant et un noisetier touffu permet d’oublier une clôture.

Les avantages écologiques des arbres : une utilité insurpassable

Connaissez-vous l’évapotranspiration ? Il s’agit de la capacité des arbres à « transpirer » de l’eau et de l’oxygène par les stomates des feuilles, le tout en échange de la captation de CO².

Ainsi, « En moyenne, par journée ensoleillée, un bouleau évapore par jour 75 litres d’eau, un hêtre 100 litres, un tilleul 200 litres » (René Molinier et Roger v, « La forêt face aux incendies », Revue forestière française, no sp.,‎ 1974, p. 216. In Wikipedia).

bouleau

Cette fonction clé des arbres est assujettie à deux impératifs : une météo clémente et une disponibilité en eau souterraine suffisante. C’est pourquoi en cas de canicule ou de grand froid, les arbres se mettent en repos et limitent l’évapotranspiration : ils se préservent ainsi d’un trop grand effort. Le reste de l’année, vous pouvez profiter de leurs superpouvoirs sans problème.

Plus généralement, la permaculture valorise ainsi la présence des arbres en les considérant comme le plus haut niveau des strates paysagères. S’en passer revient à déséquilibrer l’ensemble de l’écosystème jardinier.

Abri pour la faune

Écureuil dans les hauteurs, oiseaux chanteurs sur les branches, pollinisateurs auprès des fleurs, insectes un peu partout… Un arbre n’est pas seulement un végétal, c’est un véritable refuge de biodiversité ! De bas en haut, il sert de refuge pour la faune du jardin. Rajoutez quand vous le pouvez nichoirs et mangeoire pour optimiser encore leur accueil.

Tous à l’ombre

Cela paraît évident, mais planter un arbre, c’est aussi se protéger rapidement contre les rayons du soleil. L’ombrage apporté par la canopée permet de perdre jusqu’à 7°C par rapport à un gazon, plus si vous avez une terrasse minérale. Pensez donc à l’ombre portée de vos arbres au moment de les planter, pour pouvoir en profiter à tout moment de la journée.

Un atout global

Un arbre vaut aussi pour ses bienfaits dans l’écosystème global d’un même quartier / ville. Ils peuvent s’additionner pour purifier l’air, retenir l’eau ou encore réguler la température au-delà de votre jardin. De même, leurs capacités à retenir les sols ou à participer au circuit de l’eau vont avoir des vertus sur un plan large. Alors, pensez collectif en plantant des arbres !

Des arbres utiles au jardin

Après les avantages macro-économiques, repassons au petit bout de la lorgnette : les arbres sont aussi gages d’économies substantielles. Plutôt que d’adopter une espèce ornementale, orientez-vous ainsi vers un fruitier : parmi le large choix d’arbres fruitiers, certains cumulent même beauté et productivité (pensez à la belle floraison des amandiers ou aux chatons charmants des noisetiers). Ou associez-les : un pommier d’ornement comme Malus ‘Evereste’, qui fleurit et fructifie très joliment, pollinisera un pommier à fruit.

Pensez aussi aux économies d’énergie : qu’ils soient disposés en écran contre un bâtiment ou au-dessus d’un coin repos, les arbres climatisent efficacement le bâti. En ces temps de canicule, tout apport d’ombre est précieux : vous économisez ainsi une pergola bioclimatique ou un climatiseur.

Une fois n’est pas coutume, finissons par le sol. La chute automnale des feuilles de l’arbre contribue enrichir le sol, comme pour l’humus dans la forêt. Sans arbre, pas de paillage naturel, et obligation de recourir plus souvent à des produits du commerce (compost, amendements, voire paillis).

Bien choisir son arbre

Un arbre vaut 5 climatiseurs (source ADEME)

Pour profiter de tous les bienfaits des arbres, un impératif : il faut choisir une essence adaptée à son jardin. Étudiez les alentours : est-ce que vous voyez prospérer une aubépine, un saule ou un cornouiller ? Imitez la campagne alentour et plantez en conséquence. Évidemment, si vous préférez une espèce horticole, rien ne vous empêche de choisir dans votre catalogue Willemse préféré. Regardez les caractéristiques de chaque produit (jardinage et emplacement) pour ne pas vous planter et lisez nos conseils pour bien choisir ses arbres et arbustes.

Trop grand, un arbre mange la lumière de votre jardin, trop petit, autant adopter un arbuste. Alors, pour bien choisir votre arbre, prévoyez leur hauteur adulte :  petits arbres pour jardins urbains ou grands arbres pour espaces généreux. Si vous vous lancez dans un bosquet, sachez que l’espace entre chaque arbre importe aussi. Et révisez aussi les lois : ne plantez pas trop près de la clôture de votre voisin, une distance de 2 mètres est requise pour un arbre de plus de 2 mètres.

Certes, les arbres redistribuent de l’eau par évapotranspiration, mais ils sont aussi très assoiffés ! Si vous plantez un jeune arbre, vous devrez prévoir d’arroser suffisamment les premières années (100 m / an hors chaleurs exceptionnelles). C’est la condition sine qua non pour que ses racines deviennent suffisamment fortes pour aller puiser dans le sol l’eau nécessaire. Ne négligez pas non plus le paillage pour retenir au maximum l’humidité.

Récapitulons la check-list avant de planter un arbre : opter pour des espèces indigènes, pas trop hautes (ou du moins adaptées à la taille de votre jardin) et pas trop gourmandes en haut. Avec ces simples conseils, vous pourrez profiter des avantages d’un frêne, d’un poirier ou d’un hamamélis sur les 4 saisons : esthétiques, écologiques et même gourmands !

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