Le Xanthorrhoea glauca, un Black Boy d’Australie

Un cylindre brun-noir, une houppette de feuilles bleu-vert et un style inimitable : le Xanthorroea glauca, ou Black Bloy, mérite bien son surnom ! Adoptez-le sur une terrasse exotique si vous habitez au nord de la Loire, ou osez le placer dans un massif dans les régions à températures douces.

Le Xanthorrhée, un faux palmier et vrai coup de coeur

Une plante présente depuis des millénaires en Australie

Le Xanthorrhoea glauca ou Black Boy chez nos amis Australiens, se présente comme un petit arbre persistant à croissance lente, de la famille des xanthorrhoacées. Dans les contrées australiennes dont il est originaire, il pourra atteindre 4,5 m, mais n’escomptez pas atteindre cette taille avant quelques siècles.

Plus caractéristique encore, sa silhouette proche des palmiers ! Il arbore en effet un tronc (ou plusieurs) dans des coloris sombres, qu’il fait surmonter de feuilles élancées. Cette masse souple, dans les tons bleu-vert, lui dessine une couronne du plus bel effet.

Cette étonnante silhouette explique qu’on le surnomme Grass Tree (arbre en herbe) chez nos amis d’Australie. Le feuillage est persistant.

Au printemps-été, des fleurs en épi, légèrement odorantes, vont s’épanouir sur le Black Boy.  Imaginez une chandelle de près d’un mètre de haut, couverte de minuscules inflorescences crème, qui s’élève au-dessus du Xanthorrhée.

Au-delà de leur aspect spectaculaire, cette floraison se révèle mellifère : elle attire les pollinisateurs (abeilles et papillons). La fructification comble également les appétits de certains oiseaux endémiques d’Australie.

Comment mettre en valeur le Xanthorrhoea glauca ?

Le Black Boy apprécie les sols bien drainés, neutre à légèrement acides. Une exigence quant à l’emplacement ? Beaucoup de soleil et à l’abri des vents forts, qui font un peu trop valser sa casquette de feuilles.

Sa rusticité est établie jusqu’à -5°C. Au-delà, il vous faudra protéger votre faux palmier grâce à un voile, des feuilles mortes en paillis, ou en le rentrant à l’abri.

Les 3 atouts du Xanthorrhée :

Une silhouette reconnaissable

Au moment de choisir votre Black Boy vous aurez le choix entre le tronc solo ou double. En contraste brutal avec ce dernier, la houppette de feuilles gris-bleu lui confère une allure de palmier. C’est pourquoi vous n’aurez aucun mal à l’intégrer dans une mise en scène paysagère contemporaine, soulignée par des éclairages bien pensés. Pensez-y aussi dans un jardin de style méditerranéen ou exotique.

Une croissance sereine

Présent depuis quelques millénaires en Australie, le Xanthorrhée peut vivre jusqu’à 500 ans, voire plus. Pensez-y quand vous acquerrez une graine : c’est un engagement à long terme !

Plus sérieusement, Xanthorrhoea glauca a le bon goût d’adopter une croissance lente : pour atteindre un stipe (un tronc) d’un mètre, il vous faudra patienter 75 ans. Vous pourrez donc l’adopter sans problème en véranda ou dans une terrasse sans devoir le rempoter dans un énorme pot tout de suite…

Une résistance aux incendies

Le Black Boy est un cousin des Aloès et du Phormium, ce qui en fait un amoureux des atmosphères chaudes, voire désertiques. Il pousse à l’état naturel dans des collines rocheuses, il est donc assez résistant à la sécheresse. Fait étonnant : il lui faut du feu pour déclencher une floraison, d’où son tronc souvent noirci dans les régions du Queensland où il pousse à l’état sauvage. Il est donc non seulement résistant au feu, mais il en a besoin !

Comment planter le Xanthorrhoea glauca en pot ou le semer ?

Choisir un pot suffisamment grand pour accueillir votre Xanthorrhée. Remplissez le fond de gravier ou de billes d’argile, puis d’un substrat léger. Positionnez votre faux palmier, puis arrosez-le légèrement.
Vous pouvez aussi acheter des graines de Black Boy, à semer sous abri et sous cloche. Pour bien réussir le semis, disposez les graines sur un substrat léger spécial semis, recouvrez d’un voile de terreau (n’enterrez pas les graines), puis arrosez au vaporisateur. Ne placez pas la miniserre au soleil pour éviter que le substrat ne sèche trop vite.

La germination devrait intervenir 2 à 4 semaines après le semis. Il ne vous reste plus qu’à rempoter au fur et à mesure de la croissance de votre Black Boy. Lorsqu’il aura germé, profitez-en pour expliquer à vos enfants la différence entre monocotylédone (ce qu’est le Xanthorrhoea) et dicotylédone…

Au début, votre Black Boy ne laissera entrevoir que ses feuilles souples et cylindriques, avant que le stipe ne se dessine et lui offre la silhouette attendue. Mais cela demande évidemment un peu de temps… Tant mieux : les jardiniers sont des êtres patients.

Comment bien entretenir son Black Boy ?

le Xanthorrhoea possède les mêmes caractéristiques de culture que les palmiers.

L’arrosage est un point clé pour faire durer son Xanthorroea : en effet, comme la plupart des plantes dotées d’une couronne de feuilles, l’arroser au centre risque de provoquer une humidité préjudiciable… Et qui dit humidité dit pourriture, à éviter donc en ne donnant de l’eau qu’au pied.

Sachez cependant que le Black Boy résiste fort bien à des périodes de sècheresse, tandis qu’il aura plus de mal à apprécier un sol mal drainé qui chargera ses racines d’eau. Il est recommandé d’arroser tous les 15 jours en hiver, et une fois ou deux par semaine le reste de l’année.
Enlevez régulièrement les feuilles jaunies ou sèches pour lui garder une belle allure. On lui connaît sinon peu de maladies et de ravageurs. Méfiez-vous cependant des cochenilles, qui aiment bien envahir sa couronne. À traiter au savon noir.

Avec son tronc noirci et son allure reconnaissable, le Black Boy (Xanthorrhoea glauca) fascinera les jardiniers en quête de plantes graphiques voire spectaculaires. Attention cependant à lui choisir un emplacement bien protégé ou un climat doux, et un sol bien drainé : vous n’aurez ensuite qu’à profiter sans peine de votre Xanthorrhée pour quelques siècles…

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