Le ciste (ou cyste, une écriture moins courante cependant) est un arbuste de la famille des Cistacées. Il existe quasiment 180 taxons de Cistus, mais tous ont la particularité d’apprécier le chaud. Les cistes sont des arbustes touffus, persistants ou caducs. Les feuilles simples sont généralement ovales ou linéaires, et présentent un aspect velu ou gluant, ces dernières se révélant aromatiques
Le ciste : conseils de plantation et entretien
Le ciste offre une floraison à l’aspect caractéristique : des fleurs légèrement froissées comme un tissu de lin, rose-rouge ou blanc avec des étamines dorées. Leur floraison éphémère est largement compensée par leur vigueur : le ciste peut ainsi fleurir sans interruption pendant la belle saison.
Après floraison, le ciste fructifie en petites capsules, qui ont donné son nom à l’arbuste (du grec « Kisté », pour corbeille, boîte ou capsule). Les graines pourront ensuite s’envoler pour coloniser le jardin ou la garrigue, leur environnement naturel.
Comment bien choisir son ciste ?
Petite revue des cistes qui sublimeront vos massifs. Vous trouverez dans notre sélection des cistes à floraison rose puis blanche.
Les cistes roses ou violets
Ciste pourpre : (Cistus purpureus) superbe floraison rose à cœur violet et à étamine jaune soleil, le ciste pourpre est un arbuste à la silhouette ronde et régulière (1 m en tout sens). Son feuillage est aromatique.
Ciste cotonneux (Cistus albidus) reconnaissable à son feuillage argenté, le ciste cotonneux fleurit rose-violet en été. Ses feuilles sont non aromatiques.
Ciste pulvérulent (Cistus pulverulentus): reconnaissable à son port quasi-rampant (30 cm de haut max), le ciste pulvérulent peut servir de couvre-sol dans un jardin méridional. On aime ses fleurs d’un rose soutenu qui se succèdent sans faillir pendant quasiment deux mois. Son feuillage gris-vert, gaufré, persiste toute l’année.
Les cystes blancs
Ciste obtusifolius : un arbuste compact à fleurs blanches (et cœur doré) à 5 pétales, légèrement chiffonnées. Le ciste obtusifolius ne dépasse pas les 50 cm de haut, une aubaine pour les massifs méditerranéens, mais aussi pour les talus.
Ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis) : petit mais charmant, ce ciste est un bonheur tant sa floraison blanche d’avril à juin anime un jardin ou une rocaille. Feuillage touffu, persistant et de forme régulière, qui se révèle très aromatique.
Finissons par le ciste à feuille de laurier (Cistus laurifolius) dont l’exceptionnelle résistance au froid (jusqu’à -15°C) et la grande taille ne doivent pas faire oublier sa beauté : des boutons rouges qui s’effacent devant de grandes fleurs blanches.
Comment planter le ciste ?
Du soleil, du soleil ! Le ciste est un amoureux des situations lumineuses. Réservez-lui donc une situation plein sud. Soyez également attentifs à la qualité de votre sol : l’idéal étant une terre caillouteuse, acide ou calcaire, et surtout au drainage parfait. Évitez au maximum de le placer dans une terre argileuse, car sa propension à retenir l’eau et sa fraîcheur printanière ne conviennent pas au ciste. Pensez à un talus légèrement lessivé par la pluie, et vous aurez l’emplacement idéal pour votre ciste.
Parlons maintenant météo. Car le talon d’Achille du ciste, c’est le froid. Sa rusticité est en effet mise à rude épreuve sous des températures négatives (-8°C max).
Vous avez trouvé le lieu idéal pour faire prospérer votre chouchou ? Plantez au printemps (de mars à mai environ).
Creusez un beau trou de plantation (40 cm de diamètre), assurez le drainage avec de la pouzzolane (ou du sable de rivière) en fond, puis disposez votre motte. L’arrosage sera attentif au début. Lors de la plantation, espacez vos cistes d’un mètre.
La plantation en pot est tout à fait envisageable, à condition d’opter pour le combo soleil + terre bien drainée. Le pot doit être également d’une profondeur suffisante pour que votre ciste s’y sente à l’aise.
Comment entretenir le ciste ?
Cistus fait partie des arbustes méditerranéens les plus précieux par sa résistance à la sécheresse. Il vous évitera donc la corvée d’arrosage passé la première année de plantation.
La taille n’est pas obligatoire pour les cistes, le rabattage sévère étant même fortement déconseillé : le ciste y survit rarement. Équilibrez la silhouette en fin de floraison. En revanche, rien n’empêche de pincer les extrémités des rameaux du ciste pour qu’il densifie son feuillage.
En cas de coup de froid, un voile d’hivernage et un bon paillage ne seront pas de trop pour protéger ces arbustes frileux.
A quelles plantes associer le ciste ?
L’idée lumineuse pour mettre en valeur votre ciste ? Un massif du midi odorant. Pour cela, mixez lavande, romarin et thym, et ajoutez de belles touffes d’immortelles d’Italie (Helichrysum) jaune-gris. Elles se mélangeront parfaitement avec le ciste.
Le reste de l’année, le feuillage du ciste est un beau faire-valoir pour les tulipes, narcisses de printemps qu’il mettra en valeur sans trop en faire. En automne, il accompagnera les feuillages colorés des hortensias à feuille de chêne par exemple.
Récolte et usages du ciste ?
Le feuillage aromatique du ciste à gomme ou labdanum (Cistus ladanifer) produit une huile essentielle précieuse. Parmi ses nombreux bienfaits, on compte ses propriétés cicatrisantes. C’est pourquoi il rentre dans la composition de baumes et huiles cosmétiques, mais peut aussi être utilisé dans le traitement de coupures bénignes (il possède aussi des vertus antihémorragiques).
Le reste de l’année, le feuillage du ciste est un beau faire-valoir pour les tulipes, narcisses de printemps qu’il mettra en valeur sans trop en faire. En automne, il accompagnera les feuillages colorés des hortensias à feuille de chêne par exemple.
Très résistant, le ciste fait partie des plantes pyrophytes. Peu effrayées par les incendies, elles vont coloniser rapidement une terre après un feu. Une aubaine dans les régions méditerranéennes touchées par ce fléau.
Au jardin, le ciste se révèle, comme le Phlomis et la sauge officinale, un désherbant efficace, ou « allélopathique » pour les cruciverbistes. Plus précisément, le planter dans un massif revient à limiter la prolifération des « mauvaises herbes » comme le liseron. Pratique ! Dans le cas du ciste, il est recommandé d’opter pour une espèce rustique, comme Cistus parviflorus.
Multiplication du ciste ?
Le ciste produit en fin de saison des graines qui peuvent te ressemer spontanément.
Moins aléatoire cependant, le bouturage est très simple. Prélevez des branches de 20 cm en fin de floraison (octobre). Otez les feuilles inférieures et les branches secondaires, puis placez votre bouture dans un mélange léger (sable + terre) sous châssis ou au pied d’un mur.
Attendez le printemps pour repiquer vos jeunes pousses enracinées dans des pots individuels. Enfin, plantez-les définitivement au printemps suivant (ou à l’automne si vous êtes dans une région clémente).
En cas de coup de froid, un voile d’hivernage et un bon paillage ne seront pas de trop pour protéger ces arbustes frileux.
Quelles sont les maladies, nuisibles et parasites du ciste ?
Le ciste se révèle remarquablement résistant. Comme la plupart des arbustes odorants, il repousse grâce à ses huiles essentielles la plupart des insectes.
Restent quelques broutilles, provoquées par une terre trop calcaire. La chlorose ferrique (jaunissement des feuilles) est combattue par des produits antichlorose adaptés.
Coup de cœur ! Facile à vivre, fleuri, aromatique, le ciste cumule les bons points. Adoptez-le au jardin et faites-en votre arbuste chouchou dans une rocaille.
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