Que ce soit pour reconnaître une sauvage qui s’invite sur son balcon, vérifier si c’est bien un radis qui germe après un semis ou identifier une plante qu’on croise en mars, reconnaître les premières feuilles est un besoin courant. Le besoin existe donc, et il est parfaitement légitime, mais est-ce accessible au premier venu ?
Nous allons voir comment il faut mener l’enquête et croiser les indices selon les principaux cas de figure : reconnaître un semis, reconnaître une sauvage herbacée, et enfin reconnaître un arbre ou un arbuste.
Comment identifier facilement les plantes et les fleurs ? Garden Map
Les indices pour reconnaître une jeune herbacée
La première partie visible de n’importe quelle plante est le ou les cotylédons. Vous ne connaissez peut-être pas ce terme : ceux sont les premières feuilles, qui permettent immédiatement de savoir auquel des deux “super ordres”, dicotylédone ou monocotylédone, appartient ce qui pousse sous vos yeux.
Pourquoi on vous en parle ? Parce que c’est le meilleur (au départ le seul) indice disponible !
Rappel : Alors, comment reconnait-on une plante monocotylédone, d’une dicotylédone ?
Les cotylédons, ce sont les premières feuilles qui apparaissent, à la naissance d’une plante, et qu’elle perd assez vite ensuite. Parfois il y en a un (comme le blé ou le maïs) parfois deux, du coup, monocotylédones, dicotylédones.
Identifier un semis qui lève
Connaissez-vous la principale raison pour semer selon des lignes, à l’aide d’un cordeau ? C’est pour ne pas avoir à reconnaître la moindre carotte. Même dans ce cas, le sol contient toujours des graines, et au bout de deux semaines, votre ligne de semis aura de la compagnie. Il faut espérer que vos protégées seront suffisamment nombreuses pour se distinguer facilement.
Quelques indices toutefois : les petites graines font des premières feuilles petites, et les grosses graines font des premières feuilles… grandes et à développement rapide. Ça parait simple, mais si vous voyez une énôôôrme feuille au milieu de votre semis de carottes… c’est plus probablement une graine de courge perdue qu’une carotte.
Les cotylédons sont généralement vert clair, en revanche, les “vraies feuilles” prennent progressivement la couleur de la plante adulte. C’est bien pratique pour repérer – par exemple – les betteraves rouges.
Reconnaître une plante sauvage qui vient à peine de germer…
Là, sauf dans des cas super courants – comme le liseron ou du chiendent au jardin – reconnaître une plante inconnue avec juste deux cotylédons relève globalement de l’exploit… ou de la devinette.
Pour savoir ce que c’est, mieux vaut attendre que la plante ait quatre vraies feuilles.
Reconnaître un arbre ou un arbuste
Contrairement à ce qu’on peut penser, les arbres et les arbustes en hiver présentent des signes distinctifs très évidents. La couleur de l’écorce, sa texture, l’organisation des bourgeons, leur forme, permettent de les classer à coup sûr.
C’est un sujet très vaste, qui a donné naissance à des guides spécifiques, notamment Bourgeons et rameaux de Bernd Schulz et le Guide des écorces des arbres d’Europe de Jean-Denis Godet.
Ces ouvrages sont très bien faits, bien illustrés, il faut néanmoins du temps et de la patience pour utiliser la clé de reconnaissance. C’est une sorte de succession de questions illustrées, qui permettent de réduire le champ des propositions, jusqu’à n’en avoir plus qu’une.
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