Envie de donner un coup de vert à votre entrée de maison ? Même si vous n’avez qu’une courette ou une allée de garage, vous pouvez végétaliser : pensez aux revêtements perméables ! Dallages et autres couverts enherbés allient évacuation des eaux pluviales et voirie. Et en prime, vous pouvez y planter des couvre-sols. Utiles et esthétiques, ils ont tout bon ; à vous de jouer !
Pourquoi choisir des revêtements perméables chez soi ?
Pourquoi perméabiliser son allée de jardin ou sa cour ?
Vous le voyez sûrement depuis quelques années : les grands parking bétonnés n’ont plus la cote.
A la place se développent des revêtements pavés ou dallés, enherbés ou végétalisés parfois. Pourquoi ce changement ?
Parce que les collectivités ont pris la mesure d’une bétonisation à tout crin. En optant pour des revêtements perméables, on va d’abord permettre à l’eau de pluie de s’infiltrer, puis s’évacuer sans saturer le réseau. Chez soi, on peut accueillir plus sereinement les épisodes de pluie intense sans craindre les flaques ou inondations et cette eau peut être orientée vers des endroits qui en ont plus besoin.
En été, les revêtements poreux participent à la déminéralisation du tissu urbain. Ils peuvent ainsi climatiser les ilots de chaleur : gagner quelques degrés devant votre maison en plein soleil grâce à des dalles végétalisées, quel bonheur ! Grâce à ce revêtement, vous gagnez en prime quelques points de biodiversité, toujours bons à prendre.
N’oublions pas le plus important : les revêtements perméables ne sont pas qu’utiles, ils sont aussi esthétiques ! Humez la menthe qui s’invite entre deux joints, admirez les petites fleurs de la sagine… Un peu de poésie dans des endroits incongrus.
Les différents types de revêtements perméables
Les revêtements perméables vont être de trois sortes : minéraux, modulaires ou végétalisés. Dans les premiers, on retrouve les bétons drainants et enrobés poreux qui sont fixes (ils ne bougent pas au déplacement), ainsi que les revêtements minéraux comme les graviers.
En hors-catégorie, le platelage bois, posé sur des vérins, est surtout utilisé pour les cheminements piétons.
Trois revêtements vont retenir notre attention : les couverts enherbés (végétalisés), les pavés drainants à joints larges et poreux, les dalles alvéolées qui eux, font partie des revêtements modulaires ou mixtes.
Les revêtements enherbés
Ces couvertures herbeuses sont posées sur un mélange terre – pierre ou gravier, qui assure la perméabilité du revêtement.
Le rendu style « tapis vert » reste cependant carrossable occasionnellement. Bref, on l’utilise plus pour une allée peu fréquentée.
Il faut prévoir un semis, puis une tonte régulière.
Les pavés à joints poreux
Ici, on associe des pavés perméables à des joints poreux. Cette solution convient pour des allées à faible passage. L’avantage est que les joints peuvent totalement être végétalisés, donnant un aspect paysager à l’ensemble.
A contrario, l’entretien s’en trouve un peu compliqué, car on ne peut utiliser le lavage à haute pression sur les pavés.
Les dalles alvéolées
Proposées en béton ou en PVC, les alvéoles laissent une large place au sable, à la terre végétale gazonnée ou au gravier. On peut aussi trouver des dalles moulées dont le centre est végétalisé.
Les allées piétonnes et espaces de jeux se prêtent bien à cette solution. Un semis devra être prévu pour remplir les interstices.
Quels végétaux choisir pour les revêtements perméables ?
Comment faire pour mettre des plantes dans vos allées ? Pour bien penser le remplissage des dalles ou autres joints par des végétaux appropriés, on peut se baser sur les besoins des plantes de rocaille. Elles aussi disposent d’un minimum de substrat, doivent s’enraciner rapidement et survivent dans un milieu très minéral. Puiser dans la liste des végétaux pour rocailles est donc une bonne idée.
Autre solution, s’inspirer des couvre-sols : en effet, les cheminements et autre voirie demandent une végétalisation basse pour ne pas gêner la circulation ou le stationnement.
Des plantes pour chaque usage
Des fleurs, des plantes odorantes et même des mousses, tout est possible !
Pour les revêtements gazonnés, le choix s’oriente plus vers des graminées résistantes, comme le raygrass, la fétuque ovine (Festuca ovina). Pour les dalles et pavés à joints « verts », le choix s’élargit vers des plantes stars, comme le thym serpolet et le poivre des murailles (Sedum acre). Ces deux vivaces couvre-sol ont la particularité d’être odorant, en plus d’arborer une floraison violette pour le premier et jaune pour le second.
Moins florissants mais aussi séduisants, la sagine (Sagina subulata) et le muguet du Japon (Ophiopogon japonicus) sont des alternatives intéressantes. Enfin, il existe une menthe couvre-sol, la menthe de Corse (Mentha requienii) qui s’adapte parfaitement aux allées de jardin.
Pour les zones ombragées, on peut évoquer les mousses, mais aussi des vivaces l’isotome des marais ou l’helxine.
Les dallages alvéolés apprécient des végétaux un peu plus hauts. Pourquoi ne pas alors piocher dans les alternatives au gazon ? Willemse propose ainsi un alléchant mélange Achillée crithmifolia + Lippia nodiflora, parfait pour durer toute l’année.
Côté fleurs, l’idée est de puiser dans les petites plantes faciles à vivre, comme l’achillée millefeuille et les indispensables pâquerettes. Vous pouvez aussi craquer pour les saponaires (Saponaires ocymoïdes).
Pour bien résister dans le temps, les végétaux doivent avoir été choisis avec soin : richesse et qualité du substrat, exposition, fréquence de piétinement… Ce sont des paramètres à prendre en compte avant de planter. Une fois ceux-ci établis, l’entretien sera minimal. Attention, pour tous, pensez à l’arrosage en été, au risque d’un dessèchement et d’une disparition de vos plantes.
Pour les couverts enherbés, il faudra bien sûr tondre régulièrement. La présence de mauvaises herbes (pissenlit, liseron, chardon…), si elle n’est pas acceptée, devra donner lieu à des désherbages manuels.
Alors, prêts à battre le pavé ? Les revêtements perméables offrent une alternative écolo et très séduisante au bitume. Le coût de mise en place est bien vite amorti au vu du résultat paysager et de la gestion plus aisée de l’eau pluviale. Et si vous ne réussissez pas votre végétalisation la première fois, pas de souci : un semis ou une plantation réparera vite les faux pas.
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