sumac banniere
sumac banniere

Sumac : conseils de plantation et entretien

Flamboyant, le sumac vaut bien plus que sa petite taille ne le laisse deviner. On adore la couleur automnale de son feuillage, ses graines (parfois comestibles) et l’ombre bienfaisante qu’il procure en été. Une vraie bénédiction pour les jardins urbains ! Voici comment adopter le sumac chez soi et bien l’entretenir.

Qu’est-ce que le sumac ?

Le sumac (Rhus sp) est un arbre originaire des régions tempérées et tropicales du globe, présent de la Virginie au Moyen-Orient.

Le sumac appartient à la famille des anacardiacées, célèbre pour ses genres gourmands : le pistachier, le manguier, ou encore l’anacardier (si, vous le connaissez, il donne la noix de cajou !).

Le sumac va surtout se distinguer de ses cousins par sa silhouette en parasol et la qualité de son feuillage, persistant ou caduc selon les espèces. L’espèce de Virginie, Rhus typhina, arbore ainsi des feuilles alternes, longues et légèrement découpées, d’un beau vert vif en été. Lorsque l’automne parait, elles se parent de jaune d’or et de rouge vermillon, transformant le sumac en une symphonie colorée. Pour les sujets femelles, sa floraison en épi estivale est suivie d’une fructification très appréciée des oiseaux.

sumac vert

Attention, tous les sumacs ne sont pas des petits arbres : le sumac de Virginie peut ainsi atteindre 6-8 m de haut. D’autres sont d’une taille plus modeste, mais assez larges, et certains tiennent plus de l’arbuste que de l’arbre. À choisir donc selon la taille de son jardin !

Selon les espèces, le Rhus se révèle gourmand ou utile. Il rentre ainsi dans la composition du mélange d’épices libanais, le zaatar, ou peut même donner une limonade rafraichissante. Les tanneurs l’utilisent pour colorer le cuir, et le sumac rentre dans la composition de nombreux médicaments traditionnels amérindiens.

Comment bien mettre en valeur le sumac ?

Faites de votre jardin un écrin en adoptant le sumac en sujet isolé : en point focal, il retiendra toute l’attention avec ses couleurs de feu automnales. Sa silhouette en forme de parasol est également un atout dans un jardin.

Parce qu’il est rustique et très tolérant au type de sol qui l’accueille, le rhus peut avantageusement remplacer un érable dans de nombreuses situations. Polyvalent, il peut aussi se glisser dans une haie mélangée, près d’un cotinus.

Le sumac accueille aussi gracieusement de belles vivaces à ses pieds. Pensez, dès le printemps, à garnir sa base de bulbes colorés pour accompagner son débourrement. En automne, vous pourrez adjoindre des vivaces de saison, comme les asters, les anémones ou quelques graminées aériennes.

Sachez que certains sumacs à feuillage persistant ont un port quasiment couvre-sol, ce qui les rendent très utiles pour retenir la terre d’un talus par exemple.

Jardinier plante des bulbes de fleurs

Le saviez-vous ?

Il annonce bien sa couleur : le sumac vénéneux peut provoquer des dermites sévères et est redouté par les promeneurs américains qui le touchent involontairement. Au début considéré comme appartenant au genre Rhus, il a migré en Toxicodendron, au nom bien plus parlant !

Sumac de Virginie

Le sumac de Virginie (Rhus typhina) est le plus courant des Rhus de jardin. On aime son feuillage léger, encore accentué avec la variété ‘Dissecta’ aux feuilles dentelées. Il fleurit en panicules rougeâtres puis fructifie à l’automne. Deux petites choses à savoir cependant : sa sève est toxique et l’espèce type atteint 6 mètres de haut. Préférez ‘Tiger Eyes’ qui ne dépasse pas 2,5 m si vous avez un jardin de ville.

Sumac des corroyeurs

Le nom de sumac des corroyeurs (Rhus coriaria) vient de l’exploitation de ses fruits et du feuillage par les ouvriers du cuir pour colorer et fixer la couleur.

Le sumac des corroyeurs a aussi d’autres atouts : après avoir fleuri en rouge, ses panicules laissent place à des graines comestibles à la saveur citronnée.

Rhus coriaria ressemble plus à un arbuste qu’un arbre.

Sumac aromatique

Cet arbuste rampant et drageonnant a plus d’une corde à son arc : le sumac aromatique (Rhus aromatica) saura coloniser efficacement un talus ou un coin de jardin, tout en l’illuminant l’automne venu avec ses feuilles ovales colorées.

La variété ‘Grow-Lo’ est une vraie bénédiction pour les sols pauvres. Enfin, comme son nom d’espèce le laisse deviner, ses feuilles sont aromatiques et cet arbuste est utilisé en homéopathie.

Comment bien planter un sumac ?

Première étape : bien choisir l’emplacement de la future star du jardin. Le sumac apprécie un emplacement ensoleillé (mais pas trop au soleil pour les jardins méridionaux), et abrité des coups de vent forts. Peu d’exigence pour le sol : le Rhus se contente d’une terre de jardin, même pauvre ou sablonneuse, à condition qu’elle soit bien drainée. Prévoyez en revanche suffisamment de place pour qu’il épanouisse son parapluie de feuillage autour de lui.

Seconde étape : la plantation ! Commencez par creuser un trou de deux fois la motte initiale. Enlevez les cailloux et décompactez les mottes de terre. Positionnez le sumac dans le trou de plantation et rebouchez avec de la bonne terre de jardin. Ajoutez si besoin une poignée de compost. Arrosez généreusement.

Deux périodes sont propices à la plantation du sumac : soit l’automne pour qu’il s’enracine tranquillement pendant la saison froide, soit au printemps. Planter en février-mars présente l’avantage de pouvoir profiter dès la première année du feuillage de feu du sumac.

Bien entretenir son sumac

sumac automne

Le sumac a un inconvénient : il est envahissant !

Votre principale tâche consiste donc à éliminer les drageons, qui peuvent parfois surgir assez loin de leur base.

Trois solutions :

  • en les arrachant à la base, très régulièrement
  • en posant une barrière anti-rhizome dès la plantation.
  • Vous pouvez aussi opter pour une variété qui n’émet pas de rejets, comme ‘Tiger Eyes’

Maladies et parasites épargnent en général le sumac s’il est bien entretenu. Soyez cependant attentifs à quelques soucis, comme le mildiou ou le chancre. Aux beaux jours, il vous faudra contrer parfois une invasion de pucerons, ou de psylles, grâce à des pulvérisations ciblées.

Le sumac s’impose sans effort comme un arbre 4 saisons au jardin : compact mais pas chétif, il flamboie en automne, s’orne de fleurs et fruits en automne et se révèle même semi-persistant en hiver. Un vrai cadeau, à condition de contenir les ambitions expansionnistes de ses rejets.

Menu