Comment contrer naturellement les petits bobos de l’hiver (coup de mou, rhume ou fièvre) ? Découvrez les recettes de grand-mères, d’herboriste, voire de (gentille) sorcière pour élaborer des potions naturelles et bienfaisantes. Et surtout, cultivez les ingrédients de vos potions magiques dans votre potager, ou sur votre balcon !
Plantes médicinales : Herbes et fleurs aux pouvoirs pour vos potions naturels hivernales
Des potions de sorcier ou d’herboriste ?
59 % des 1 018 Français interrogés affirment partager au moins « une croyance occulte » – Sondage IFOP de mars 2023
Inspirée d’Harry Potter, la figure du sorcier ou de la sorcière s’est bien implantée. Ces femmes et hommes puissants, et un peu dangereux, versent ainsi dans l’ésotérisme, la chiromancie, mais aussi dans la réalisation de potions.
Autre inspiration, plus traditionnelle : celles des rebouteux, druides et autres guérisseurs. Ceux-ci partageaient alors leurs connaissances pour lutter contre les bobos de l’hiver sans recourir aux coûteux services des docteurs de l’époque.
Plutôt scientifique ? Cherchons plutôt nos inspirations du côté des herboristes. La concurrence avec les apothicaires a entraîné la disparition du certificat en 1941, mais leurs connaissances demeurent vivaces.
Avant l’éventuelle création d’un diplôme d’herboriste, les Diplômes Universitaires en phytothérapie (réservés aux professions de santé) et le titre de conseiller en phytothérapie permettent de guider les clients face aux 148 plantes médicinales approuvées à la vente. Elles aident aussi le jardinier à reconnaître les « bonnes herbes » de son potager et élaborer ainsi des alicaments bienfaisants.
Le potager idéal pour se soigner
Pour contrer le froid, il vaut mieux partir sur les infusions : elles réchaufferont le corps a minima. 3 plantes de sorcières vont vous aider : le romarin, la menthe poivrée et le thym. Rose et basilic sont un peu plus complexes à se procurer en hiver !
Attention, pour les amoureux de potion magique : n’imitez Panoramix et sa célèbre récolte de gui à la serpe d’or que si vous connaissez bien les plantes. Certes, le gui (Viscum album) possède nombre de vertus : traitement des douleurs articulaires, de l’hypertension, sédatif… Mais ses baies sont fortement toxiques. Seules les feuilles peuvent être utilisées, mais avec moult précautions. Nous vous déconseillons donc de grimper dans le premier peuplier venu pour piocher dans une boule de gui. Réservez-le à votre décoration. Restez à ras du sol pour récolter de la sauge, véritable panacée, ou nos plantes ci-dessous.
Attention, ces plantes ne se substituent pas aux prescriptions médicales. Parlez-en à votre généraliste avant toute prise, notamment en cas d’hypertension.
Le thym antirhume
Le thym (Thymus vulgaris) est cultivé toute l’année en raison de son feuillage persistant. Pour faire une tisane de thym, rien de plus simple, dans une théière ou un mug, plongez 3 g de feuilles (1-2 cc ) dans 200 ml d’eau frémissante. Comptez 10 min d’infusion à couvert dans la théière ou dans la tisanière. Vous pouvez ajouter du miel et du citron. Pour une infusion encore plus efficace, quelques lamelles de gingembre frais peuvent être adjoints à la tisane.
Le romarin digestif
Le romarin (Rosmarinus officinalis) est un arbuste persistant. Vous le trouverez aisément toute l’année. Récoltez les sommités des branches pour avoir des extraits frais. L’infusion de romarin se prépare comme celle de thym (200 ml eau + 1 cc de romarin + miel/citron si besoin).
Le romarin possède des vertus digestives, mais il combat aussi le stress, la fatigue ainsi que les petites douleurs articulaires hivernales. Un vrai boost de sérénité.
La menthe et la mélisse
On devrait écrire les menthes, tant il existe de sortes : poivrée, bergamote, verte et même une menthe-chocolat. Toutes permettent une digestion facile en infusion post-repas. La préparation consiste à tremper les feuilles fraîches dans une eau chaude. Contre le rhume, la mélisse, à la culture identique à la menthe, est toute indiquée.
Bien cultiver ses tisanes fraîches
Thym et romarin prendront place dans n’importe quel potager. Le romarin apprécie les sols bien drainés, même pauvres, et une situation ensoleillée. Une taille d’automne contient son besoin d’expansion. Il peut aussi être cultivé en pot. Le thym demande quant à lui un sol caillouteux qui développe ses arômes de garrigue. L’arrosage est souvent superflu.
Un peu invasive, la menthe se satisfera d’une culture en potée sur un balcon et à rentrer en intérieur dans une pièce fraîche. Vous pouvez ainsi profiter toute l’année de vos tisanes mentholées !
Préparer ses potions naturelles pour l’hiver
Les potions d’hiver se préparent tout au long de l’année.
D’autres plantes sont réputées pour leurs bienfaits en hiver, mais les utiliser fraîches n’est pas des plus simples au cœur de l’hiver. La plus incontournable, la sauge, peut être récoltée jusqu’à l’automne. Ensuite, privilégiez un usage des feuilles séchées : à récolter un jour de beau temps, puis à entreposer dans un local frais. Vous pouvez conserver les feuilles dans un papier kraft.
En version séchées, testez aussi les fleurs comestibles de printemps et d’été :
- Lavande
- Sureau
- Tilleul
- Guimauve (plutôt la racine)
Et si vous vous lanciez dans des mélanges plus hardis pour vos futures potions ? Une tisane de mélisse adoucie de sureau, un mélange tilleul-menthe bergamote ? Osez et dégustez des infusions tout au long de l’hiver !
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