Oïdium de courgette : Prévention et solutions efficaces

Des feuilles comme recouvertes d’un feutre blanchâtre, des fleurs qui tombent… Pas de doute, c’est bien le blanc, ou oïdium de la courgette, qui sévit dans votre potager. Voici comme prévenir cette maladie fongique, et surtout comment traiter l’oïdium de la courgette quand il s’installe.

Qu’est-ce que l’oïdium de la courgette ?

On appelle l’oïdium aussi « blanc », car il se caractérise par une sorte de feutrage blanchâtre qui se dépose à la surface du feuillage

L’oïdium est un champignon qui attaque les feuilles des végétaux. En réalité, les spores de ce champignon prélèvent les nutriments directement sur la feuille. Ainsi privée de nourriture, la feuille dépérit et la photosynthèse est inhibée.

Il existe plusieurs espèces d’oïdium spécifiques au végétal qu’il colonise : celui du rosier, du lilas… Dans le cas de la courgette, on parle de l’oïdium des cucurbitacées, il sévira donc sur les concombres, citrouilles et autres courgettes.

feuilles courgettes malades

Ses dégâts ne se résument malheureusement pas à un simple dépôt blanc. En vieillissant prématurément, les feuilles attaquées vont se recroqueviller et disparaître, et les fleurs ne vont pas arriver à maturité. L’oïdium provoque l’affaiblissement général de la courgette : elle donne moins de fruits et ceux qui restent pâtissent d’une moindre qualité. Enfin, les courgettes sont à la merci des brûlures solaires, l’ombrage foliaire étant absent.

Sachez cependant vivre avec une courgette infectée. Des feuilles blanchies localement ne signent pas la mort immédiate de votre cucurbitacée, sa production risque juste d’être limitée. De plus, si la maladie se déclenche en août ou septembre, les dégâts seront moindres qu’en avril, période où le plant commence juste à fleurir.

Pourquoi j’ai de l’oïdium sur les courgettes ?

Comme pour la plupart des maladies fongiques, l’oïdium se développe plus favorablement lorsqu’il fait chaud et humide. Attention, cela ne signifie pas pour autant qu’une météo qui tourne à l’orage va forcément faire jaillir de l’oïdium le lendemain. Mais ce sont des circonstances favorables répétées qui créent « des années à oïdium ».

La lutte anti-oïdium commence d’abord dans le choix de la variété. En effet, certains cultivars de courgettes sont réputés pour être plus résistants aux attaques. Priorisez donc ces trois variétés si vous voulez être épargnés !

La courgette Lingodor

D’une belle couleur jaune, la courgette Lingodor produit de jolis fruits cylindriques. Cette variété non coureuse peut fructifier généreusement jusqu’en septembre. Les courgettes se révèlent délicieuses.

La courgette Partenon

La courgette Partenon se distingue par sa grande productivité. Elle a en outre l’avantage d’être hâtive, un vrai plus pour les jardiniers pressés. Cette courgette non coureuse présente des fruits vert sombre, exquis.

La courgette Ambassador

Peau lisse, couleur vert sombre et résistance à toute épreuve : la courgette Ambassador est une valeur sûre des jardiniers. Elle est également précoce (elle produit dès 50 jours) et productive, donnant tout au long de la saison des courgettes savoureuses à chair blanche.

Comment prévenir l’oïdum de courgette ?

La prévention de l’oïdium consiste, outre le choix de variétés résistantes, à planter et cultiver les courgettes en vous assurant d’une aération et d’une hygrométrie parfaites.

Cela débute donc par imposer une distance suffisante entre chaque plant (minimum 1 mètre, voire plus pour les variétés coureuses). Ainsi les spores d’oïdium peineront à se déplacer d’un sujet à l’autre. En serre, ouvrez régulièrement pour que l’air circule.

Ensuite, adoptez le goutte-à-goutte pour arroser au pied. Enfin, faites le ménage avant chaque saison : les adventices et bien sûr les plants infestés doivent avoir été éliminés avant chaque nouvelle planche potagère.

Dernière évidence : un plant en bonne santé survivra à une attaque d’oïdium. Alors, soyez à l’écoute de vos courgettes !

Mes courgettes sont attaquées, comment déloger l’oïdium ?

Si l’oïdium vous chagrine, résistez à l’envie de tailler totalement les feuilles infectées.

Une taille sévère risque surtout d’affaiblir votre courgette, qui se prive de ses principaux moyens de subsistance. Réfléchissez donc à deux fois avant de couper le feuillage.

Trois solutions pour une courgette sans oïdium

Dans l’arsenal anti-oïdium, trois substances méritent d’être testées : le bicarbonate de soude, le purin (de saule ou de prêle), et plus étonnant, le lait !

La formule de Cornell, le nom de cette solution à base de bicarbonate, mélange 2 l d’eau avec 1 cuillère à soupe de bicarbonate, 1 cuillère à café d’huile végétale, et 2 gouttes de liquide vaisselle : à pulvériser généreusement sur les feuilles infestées.

Testez aussi les purins de saule ou de prêle, dont l’action fongicide est démontrée. Il semble également que le purin de prêle agisse favorablement sur la croissance des courgettes. Tout bénéfice !

Enfin, si vous avez du lait (de vache, entier ou a minima demi-écrémé), sachez que vous pouvez lutter contre l’oïdium de la courgette. Diluez ¼ à ½ litre de lait dans ½ litre d’eau, et pulvérisez sur vos feuilles. Le lait provoque l’assèchement du champignon. Attention, cette solution est surtout efficace au début de l’infestation.

Si vous respectez les précautions de base (variété sélectionnée, distance respectée et arrosage ciblé), vous devriez limiter les attaques d’oïdium de courgette. Si malheureusement, le blanc survient sur le feuillage, ne vous précipitez pas pour tailler et tentez d’éradiquer cette maladie fongique avec du bicarbonate, du lait ou du purin.

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