Laitue, chicorée, batavia, mâche… Les types de salades abondent, mais malheureusement leurs ennemis aussi ! Si vos semis sont avachis, que vos laitues semblent avoir été croquées par une armée de limaces, que leurs feuilles jaunissent et se recroquevillent, ou si leurs racines sont attaquées… Le temps de la lutte anti-nuisibles et maladies est arrivé ! Nous vous présentons le guide ultime de traitement pour vos salades et laitues.
Maladies et ravageurs des salades : Comment traiter ?
La fonte des semis, le 1ᵉʳ obstacle des jeunes salades
Savez-vous semer les salades sans vous planter ?
Du semis au repiquage de vos chicorées, batavias ou scaroles, le chemin est semé d’embûches ! En effet, de février à avril, la fonte des semis menace vos plantules juste semées. Concrètement, elles vont, quasiment du jour au lendemain, s’affaisser, signant la disparition de vos terrines amoureusement semées.
Pour conter le phénomène, sélectionnez d’abord un terreau léger et bien drainant. Si vous avez une miniserre, pensez à bien l’aérer, et à ne pas trop arroser : l’humidité résiduelle peut être fatale pour vos salades.
Vous éviterez ainsi la prolifération du Pythium, le champignon responsable de la fonte des semis
Une fois la délicate opération du repiquage passé, prenez le temps de bien préparer votre planche potagère. Suivez les conseils de Willemse pour bien semer et planter des salades. L’espacement entre chaque plant et la préparation soigneuse de l’arrosage devront figurer en tête de liste de vos préoccupations pour limiter au max les maladies et ravageurs.
Les ravageurs des salades
De jeunes pousses, vos salades sont devenues de futures récoltes. Sauf qu’un matin, vous les retrouvez grignotées. Si vous constatez une trace argentée sur les feuilles épargnées, ne cherchez pas plus longtemps : des mollusques sont passés par là. Par mollusques, on entend les limaces, loches, agrions et escargots.
Pour ces ravageurs, deux réactions vont être envisagées : la prévention (ou la limitation des dégâts) et l’éradication. Pour empêcher leur présence, la barrière antilimaces autour de la planche de salades est une bonne option. Certains jardiniers posent aussi des tuiles, qui vont servir d’abris aux limaces. Il ne reste qu’à les prélever ensuite. L’élimination passe par des granulés, utilisables en agriculture biologique et sans danger pour les animaux domestiques.
Malheureusement, les gastéropodes ne sont pas les seuls ennemis des salades. Trois font l’objet d’un focus un peu plus bas. N’oublions pas non plus le taupin, la larve d’un coléoptère, aussi appelé “ver fil de fer” en raison de sa finesse. Il se développe dans des sols humides et ravage sans états d’âme vos salades. A éliminer avec un piège à phéromones en début et fin d’été, ou des nématodes dédiées.
La courtilière
Long de 5 cm max, cet insecte brun ressemble à un grillon allongé. Sa principale nuisance vient de ses galeries, qui perturbent le système racinaire des semis, bulbes… Ainsi privées de racines, les jeunes salades végètent et meurent. En prévention, entourez vos jeunes plants d’une barrière souterraine qui stoppera la courtilière dans le creusement sa galerie. Pour l’éliminer, il faut repérer de petits tas de terre qui lui servent d’abri, et les suivre jusqu’aux galeries. Noyez-les avec de l’huile ménagère et attendez que les courtilières remontent. Plus amical, adoptez des taupes !
La chenille de noctuelle
Le rejeton de ce papillon de nuit, gris à tête jaune, peut atteindre 4,5 cm. Il se régale des jeunes pousses de salade la nuit et dort sous la terre ou au plus près des racines le jour. Pour le déloger, il ne faut pas hésiter à creuser le sol autour des collets de laitues et les ôter manuellement. Pulvérisez aussi un insecticide à base de Bacille de thuringe, efficace contre les chenilles. L’année suivante, installez des pièges à phéromones pour prévenir la ponte de nouveaux œufs.
Le ver blanc
Il s’agit de la larve du hanneton. Ce gros ver blanc à tête marron se délecte des racines de laitues, qui meurent inévitablement ensuite. Creusez autour de vos plants une fois que vous avez repéré leur présence. Comme pour la courtilière, les taupes, hérissons et autres oiseaux en sont friands. La terre de diatomée saupoudrée sur le sol semble également avoir faits ses preuves.
Les maladies des salades, chicorées et laitues
Le plus redoutable : le brémia.
Quels sont les symptômes ? Ce champignon contamine à la fois les jeunes plants et les salades matures. Sur les premiers, un feutrage blanc envahit la couronne et amène un flétrissement fatal. Sur les sujets adultes, les feuilles de salade vont se tacher de jaune, brunir, se recroqueviller et mourir. Le mildiou se déclenche quand l’humidité est au plus haut et la chaleur pas encore au rendez-vous.
Qui est le coupable ? Le coupable répond au doux nom Bremia lactucae. C’est un Oomycètes, un champignon à mycélium. Dans les potagers français, il répond à plusieurs appellations : le mildiou de la salade, le brémia… Mais aussi le meunier ou le blanc de la salade, en raison des filaments blancs du mycélium.
Comment éliminer cet importun ? le mildiou des salades est redouté, car il existe peu de moyens de lutte. Le plus simple est de circonscrire au maximum l’infestation pour préserver le reste de la production : ôter au plus vite les plants touchés, arroser a minima, et au préalable respecter la distance minimale de plantation. Suivez aussi les conseils d’arrosage des salades dispensés par Willemse. Vous pouvez aussi utiliser un produit antimildiou à base de cuivre ou de la bouillie bordelaise. Attention, il n’agit qu’en prévention en éliminant les spores du champignon. Respectez les dosages, la fréquence d’application et surtout le délai conseillé avant la récolte de vos laitues.
Sachez que les conditions humides peuvent aussi être à l’origine du développement de la pourriture grise (Botrytis) ou encore du sclérotinia, caractérisés par un brunissement puis un affaissement du collet de la salade.
Les pucerons
Une menace pour les feuilles et les racines des laitues.
Vous connaissez les pucerons, ces peu sympathiques insectes suceurs de sève, toujours à l’affût des plants à coloniser. Sans surprise, ils se révèlent friands des salades, dont ils envahissent les feuilles aux beaux jours. Malheureusement, dans la grande famille des pucerons, on trouve aussi les pucerons lanigères des racines. Ceux-ci s’intéressent donc au système racinaire des salades : elles vont avoir du mal à pommer, les feuilles vont jaunir et leur mort n’est qu’une question de jours.
Un malheur n’arrivant rarement seul, les pucerons provoquent aussi le déferlement d’un virus, la mosaïque.
Les pucerons localisés dans les parties aériennes seront grandement menacés par une pulvérisation de savon noir. La lutte contre les pucerons des racines est complexe, l’accès aux racines étant malaisé. On peut protéger les jeunes plants avec une barrière souterraine, bien travailler au préalable la terre et la laisser à nu pour qu’elle n’attire pas les pucerons. Il est avéré que la limitation des engrais azotés endigue leur prolifération. Enfin, tentez d’appliquer du purin d’ortie.
Escargots, fonte des semis, pucerons ou encore mildiou, nombreux sont les obstacles à la bonne croissance de vos salades ! Heureusement, des mesures prophylactiques simples peuvent endiguer la majorité des maladies et ravageurs : un bon espacement entre chaque plant, un arrosage maîtrisé… Si l’infestation est avérée, il ne vous reste plus qu’à piocher dans nos conseils !
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