Avec son explosion de fleurs en avril-mai, le cerisier du Japon est un bel annonciateur du printemps, en particulier au pays du Soleil levant où une coutume séculaire lui est consacrée : le Hanami (littéralement « regarder les fleurs »). Offrez une touche japonisante à votre jardin grâce à nos conseils de plantation et d’entretien du cerisier du Japon.
Le cerisier du Japon, les conseils de plantation et d’entretien
Qu’est-ce que le cerisier du Japon ?
Le cerisier du Japon, ou Prunus serrulata en latin, est un arbre à feuillage caduc de la famille des Rosacées. Le plus populaire est probablement le cerisier à fleurs Kanzan.
Selon les variétés, son port peut être étalé, fastigié ou pleureur. De même, ses dimensions peuvent atteindre entre 5 et 15 m de haut, pour 1 à 10 m de large.
Les fleurs du cerisier du Japon
Ce qui fait le succès du Prunus serrulata, ce sont ses magnifiques inflorescences rappelant celles que l’on trouve au pays du Soleil levant et qui lui valent son autre nom de cerisier à fleurs du Japon.
La floraison se déroule avant la feuillaison, avec l’apparition de fleurs semi-doubles à doubles. Les coloris sont le plus souvent roses, mais selon les cultivars, on trouve également des cerisiers du Japon blancs.
Le feuillage du cerisier à fleurs du Japon
Si les fleurs sont l’atout principal du Prunus serrulata, les feuilles tirent aussi leur épingle du jeu. En effet, elles arborent une jolie teinte bronze à vert cuivré en début de croissance, pour virer progressivement au vert et, enfin, se colorer de jaune ou de rouge l’automne venu.
Comment planter le Prunus serrulata ?
Les conditions de plantation
Le Prunus serrulata affectionne les espaces ensoleillés, même s’il peut tolérer la mi-ombre.
Pour ses racines, il apprécie un sol humide, mais bien drainé, comportant un minimum de matière organique.
La période de plantation idéale pour le cerisier du Japon est le début de l’automne. Les températures y sont encore clémentes et l’humidité de la terre suffisante. De plus, cela laisse le temps à l’arbre de s’installer avant d’affronter son premier été. Bien que possible, la plantation printanière est moins recommandée, car elle nécessitera des arrosages plus importants les mois suivants.
La plantation du cerisier du Japon
- Creuser un trou de 80 cm à 1 m de diamètre et d’environ 60 cm de profondeur.
- À l’aide d’une griffe ou d’une fourche-bêche, ameublir le fond du trou et y déposer un mélange de terreau et sable. Pour les sols un peu trop lourds et à forte humidité résiduelle, l’application d’une couche de graviers ou de billes d’argile permet d’améliorer le drainage.
- Selon le mode d’achat de l’arbre, deux options sont possibles :
- En racines-nues, ces dernières doivent être trempées dans du pralin, afin de faciliter leur installation.
- Pour les sujets en motte ou en conteneur, mouiller la souche quelques minutes dans l’eau avant la plantation. Il est également recommandé de dégager un peu les racines afin de leur éviter une croissance en « chignon », qui limitera le développement de l’arbre.
- Installer le cerisier du Japon dans sa fosse de plantation, accompagné d’un tuteur pour soutenir sa croissance. L’arbre et son support seront reliés par une ceinture de tuteurage, qui s’adaptera à la croissance ultérieure du tronc.
- Reboucher la fosse avec un mélange de terre du jardin et de terreau. Lors de l’opération, il est important que la zone située entre le tronc et les racines, que l’on appelle le collet, ne soit pas enterrée, mais juste située au niveau du sol.
- Bien tasser la terre, puis effectuer un premier arrosage abondant.
- Appliquer un épais paillage naturel au pied de l’arbre. Cette opération a le triple avantage de maintenir l’humidité dans le sol, de limiter le désherbage et d’alimenter la fertilité de la terre grâce à sa décomposition.
Le cerisier du Japon en pot
Certaines variétés à croissance lente et aux dimensions restreintes comme ‘Amanogawa’ ou ‘Kiku-Shidare-Zakura’ peuvent être plantées en pot. Pour cela, ce dernier doit :
- posséder des trous au fond pour l’évacuation de l’eau ;
- être suffisamment large et volumineux pour résister à la prise au vent et permettre un bon développement des racines.
La technique de plantation est la même qu’en pleine terre, à ceci près que la couche de billes d’argile est obligatoire pour le drainage. Un mélange de terreau et de sable, additionné de perlite, fait un substrat idéal pour le cerisier du Japon.
Comment entretenir le cerisier du Japon ?
Au début de la croissance de l’arbre, l’arrosage est l’élément le plus important, notamment en été, lors des périodes de sécheresse prolongées. Les apports en eau devront être suffisants pour maintenir le sol humide, sans pour autant le détremper.
L’alimentation du paillage en hiver permet de conserver cette humidité dans le sol, tout en continuant à alimenter la terre en matière organique.
La taille du cerisier du Japon n’est pas nécessaire, a fortiori pour les cultivars aux ports pleureurs ou fastigiés. Néanmoins, si elle doit être réalisée pour des raisons esthétiques ou de sécurité, il est préférable de la pratiquer en fin d’été, début d’automne pour éviter les problèmes de maladies. De plus, afin de limiter les risques d’infections, il est important d’utiliser des outils désinfectés et bien aiguisés, pour des tranches nettes. L’application d’un mastic à cicatriser empêche également les agents infectieux de pénétrer dans l’arbre.
À quelles plantes associer le cerisier du Japon ?
La plupart du temps, le Prunus serrulata se plante seul. Il peut néanmoins être accompagné d’un massif fleuri à son pied, ou d’arbustes de tailles modestes. Dans l’idéal, des végétaux persistants et à intérêt hivernal permettent d’égayer le jardin durant la morne saison.
Parmi les vivaces, on peut citer le Bergenia crassifolia, les hellébores, le Cyclamen coum ou l’Epimedium x perralchicum ‘Frohnleiten’.
Pour les arbustes, optez pour le feuillage lumineux de l’oranger du Mexique ‘Sundance’, le doux parfum du Sarcococca ‘Winter Gem’ ou S. hookeriana humilis ou encore les petits fruits d’hiver du Cotoneaster dammeri.
Multiplication du cerisier du Japon
L’arbre peut être multiplié par bouturage de tiges semi-ligneuses en début d’été.
Quelles sont les maladies, nuisibles et parasites du cerisier du Japon ?
Les maladies principales du cerisier du Japon sont la moniliose et la maladie du plomb. Plus rarement, il peut également être touché par le balai de sorcière, le chancre bactérien, la galle du collet ou le pourridié (Armillaria). Prunus serrulata est aussi un hôte à risque pour la bactérie Xilella fastidiosa.
Pour les insectes, ce sont surtout les pucerons et les cochenilles qui devront être surveillés, notamment sur les jeunes sujets.
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