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L’Agave : plante décorative, écologique et économique pour votre jardin

Comment ne pas remarquer le port majestueux et imposant de l’agave ? Idéale pour les jardins ensoleillés aux sols pauvres, cette plante, facile à cultiver, apportera une touche d’exotisme à vos massifs, terrasses ou balcons.

Qu’est-ce que l’agave ?

Description

L’agave est une vivace de la famille des Agavacées. Il arrive qu’on la retrouve sous les noms de pita, maguey ou, plus rarement, cabuya. Si la plante est principalement originaire d’Amérique centrale, certaines espèces proviennent néanmoins du sud-ouest des États-Unis, voire d’Amérique du Sud.

Cette plante grasse se reconnaît facilement grâce à ses feuilles majestueuses, épaisses, fermes et succulentes. Elles sont également dentées sur les bords et possèdent une extrémité épineuse dure et potentiellement dangereuse.

Autre caractéristique intéressante, le feuillage est agencé en rosette basale, au centre de laquelle peut s’épanouir une fleur. Il faut néanmoins s’armer de patience, car la floraison intervient au bout de :

  • 5 à 10 ans pour les petites espèces d’agave (moins de 30 cm) ;
  • 20 à 40 ans pour les plus grandes espèces (jusqu’à 5 m).

Cet évènement spectaculaire épuise néanmoins la rosette qui finit par mourir en laissant derrière elle un ou plusieurs rejets pour assurer sa continuité.

Parmi toutes les espèces, la plus représentée est sans conteste l’agave du Mexique (A. americana) et ses nombreuses variétés. Chez Willemse, nous optons pour l’originalité en vous proposant :

L’agave, une plante à la fois écologique et économique

L’agave n’est pas seulement une plante esthétique. En effet, de par ses origines, elle est particulièrement résistante à la sécheresse. Avec le changement climatique et les épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, les économies en eau sont non négligeables : le portefeuille apprécie et les nappes phréatiques aussi.

Le maguey réserve également d’autres surprises. En effet, l’espèce A. tequilana permet la production de la célèbre tequila. D’autres espèces, comme A. sisalana et A. fourcroydes, tirent aussi leur épingle du jeu. Elles produisent ainsi le sisal, une fibre végétale utilisée pour la confection de tissus grossiers, de tapis, ou encore de cordages.

Comment planter le pita ?

Où et quand planter l’agave ?

Pour les jardins situés dans une région aux hivers doux, il est possible d’installer l’agave en pleine terre. Choisissez alors un espace en plein soleil et doté d’un sol bien drainé (même caillouteux ou calcaire), pas trop riche. Vous pourrez alors disposer la succulente dans un massif ou bien isolée dans le jardin pour mettre en valeur sa silhouette graphique.

En revanche, dans les régions aux hivers froids, dont les températures peuvent descendre sous les 5 °C, il est fortement conseillé de cultiver l’agave en pot. Vous pourrez ainsi le rentrer à l’abri du gel le moment venu. De cette manière, votre maguey trouvera alors sa place sur une terrasse, un balcon lumineux, dans une serre ou une véranda.

Concernant la période de plantation, il est plutôt conseillé d’intervenir au printemps ou en été, a fortiori pour une installation en pleine terre. En effet, les conditions seront moins humides et la chaleur, ainsi que l’ensoleillement seront plus importants.

Comment procéder ?

Agave américain dans un jardin

S’agissant d’une plantation en pleine terre, la procédure est simple :

  • Réalisez un trou au moins 2 à 3 fois plus grand que le conteneur.
  • Si nécessaire, ajoutez du sable et/ou des graviers au fond du trou et dans la terre, afin d’améliorer le drainage de l’eau.
  • Dépotez le pied d’agave et désagrégez délicatement la motte pour libérer quelques racines.
  • Installez la plante dans le trou et rebouchez ce dernier en tassant bien.
  • Arrosez une première fois abondamment.

Si vous songez à planter plusieurs agaves, pensez à leur taille à l’âge adulte et prévoyez un espace suffisant autour du pied afin qu’il se développe sans empiéter sur l’espace vital d’une autre plante.

Astuce : afin d’éviter les risques de pourrissement des feuilles basales, disposez autour du pied un lit de graviers ou de galets. Tout en protégeant le feuillage de l’humidité du sol, ces derniers capteront la chaleur du jour pour la restituer la nuit.

Pour une plantation en pot, la procédure est la même. La différence se trouvant dans le choix du pot. Celui-ci doit ainsi être :

  • percé au fond pour l’évacuation de l’eau ;
  • volumineux afin d’assurer une stabilité à la plante.

En ce qui concerne le substrat, vous pouvez opter pour le prélèvement de terre du jardin ou l’utilisation d’un compost cactus. Dans les deux cas, ajoutez du gravier ou des billes d’argile pour améliorer le drainage. N’oubliez pas également de disposer une couche de drainage au fond du pot.

Comment entretenir le maguey ?

Gestes d’entretien

Une fois implanté, l’agave demande peu d’attention.

Dans les premiers temps suivant la plantation, surveillez les arrosages. Si la pluie se fait rare, apportez de l’eau 1 à 2 fois par mois et surveillez l’apparence des feuilles : si elles commencent à flétrir, complétez l’arrosage.

La taille n’est pas une obligation et consiste essentiellement à couper les feuilles mortes, abîmées ou âgées au printemps.

Précautions à prendre

Bien qu’esthétique, l’agave est une plante qui mérite quelques précautions. En effet, elle présente deux risques principaux :

  • La présence de dents sur le bord des feuilles et d’un aiguillon à l’extrémité peut causer de réelles blessures aux mains, bras et membres inférieurs.
  • Le suc de l’agave est irritant, et peut provoquer des réactions allergiques voire des brûlures au contact de la peau.

Le port de manches longues, d’un pantalon et de gants de protection est donc vivement recommandé lors de vos manipulations. Prudence également si vous possédez des enfants ou des animaux.

À quelles plantes associer l’agave ?

Pour accompagner l’agave dans un massif, vous pouvez utiliser des plantes basses et résistantes à la sécheresse comme les sédums. Ces derniers offrent toute une palette de couleurs, de formes et de textures et se marieront à merveille avec le pita.

Jouez également sur les contrastes, en lui associant quelques pieds de lin de Nouvelle-Zélande (Phormium sp.), notamment les variétés au feuillage pourpre comme ‘Rainbow Queen’.

Sedum kamtschaticum

Multiplication de l’agave

Tout comme la plantation, la multiplication d’un pied d’agave intervient au printemps ou en été, soit par :

  • semis, mais la floraison étant aussi rare qu’unique, ce procédé est peu utilisé ;
  • prélèvement et repiquage de bulbilles ;
  • transplantation de rejets lorsqu’il y en a.

Quelles sont les maladies, nuisibles et parasites ?

En dehors du gel ou d’un excès d’humidité, les principaux ennemis de l’agave sont les suceurs de sève comme :

  • Les cochenilles farineuses, qui provoquent des taches sur les tiges et les feuilles. Elles se reconnaissent facilement par leur couleur blanche d’aspect cotonneux.
  • Les araignées rouges (tétranyques) dont la présence se détecte avec l’apparition de taches blanches ou jaunes.

À noter que ces parasites prolifèrent plus facilement sur les sujets cultivés dans une serre ou une véranda.

Le charançon de l’agave (Scyphophorus acupunctatus), et plus particulièrement ses larves qui se développent dans les feuilles, peuvent également être à l’origine d’un dépérissement du pied qui peut aller jusqu’à la mort si l’infestation est trop importante.

Concernant les maladies de l’agave, ce sont surtout les pourritures telles que la fusariose, le botrytis ou l’erwinia qui sont les plus susceptibles de se déclarer, notamment lorsqu’il y a un excès d’humidité.

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