Jardin et bien-être : pourquoi cultiver son jardin fait du bien au moral ?

Jardinage et bien-être : pourquoi cultiver son jardin fait du bien au moral

Plonger les mains dans la terre, admirer une fleur dans un massif, sentir un brin de menthe, tailler joliment un arbuste… Ce sont des petits bonheurs qui forgent la joie des jardiniers. Car « cultiver son jardin » comme disait Voltaire en son temps, n’est pas seulement un hobby : jardiner est une source de bien-être inépuisable. Alors, avoir la main verte procure-t-elle autant de bienfaits sur le corps et l’esprit qu’on le pense ?

Récapitulons dans cet article tous les avantages à planter, bouturer ou semer, ou tout simplement à siroter une boisson chaude dans son jardin en ne faisant rien…

La nature et les fleurs, sources inépuisables de bien-être

Quand les espaces verts rendent heureux

Replanter des arbres ou créer de nouveaux jardins urbains peuvent sembler des marottes d’élus ou de paysagistes. En réalité, les espaces verts urbains sont des vecteurs de valeur insoupçonnés. Une synthèse de l’Unep-Les Entreprises du Paysage en 2024 a ainsi compilé tous les bienfaits de la nature pour les riverains. La présence d’espaces verts améliore la santé physique et mentale de tous, et fait baisser le risque de dépression. Concrètement, la présence d’espaces verts peut éviter 275 000 maladies chroniques (dont l’asthme et le diabète) et des soucis de santé mentale.

Mais dans une France où la propriété foncière est reine, les espaces de nature peuvent sembler un peu trop loin pour en ressentir les bienfaits. C’est pourquoi le végétal proche, entre bouquets de fleurs et jardin, peuvent prendre le relais.

Vous connaissez la biophilie ? C’est l’attachement entre l’humain et le monde vivant. Un lien très important pour l’équilibre physique, mental des hommes. En 2024, l’Office Hollandais des Fleurs a ainsi démontré qu’un simple bouquet de fleurs stimule l’optimisme et la bonne humeur. Une étude coréenne de 2005-2006 auprès de 90 patients a confirmé que la présence de fleurs dans une chambre d’hôpital accélérait la guérison des patients.  Sur ces constations (de bon sens ?), nombre d’entreprises ont aménagé leurs locaux en y intégrant plus de nature, des sons apaisants… et des cours de jardinage.

Le jardin pour guérir

Rembourser le jardinage par la Sécurité Sociale ? Une idée pas si bête, tant on gagne en bien-être en jardinant. Faisons d’abord un focus sur la santé physique : pour nombre de personnes, jardiner ne correspond pas vraiment à un cours de sport.

Passez cependant un moment à bêcher, à élaguer en haut d’un escabeau (en toute sécurité), ou à tailler votre haie, et votre corps se rappellera à vous le lendemain. 1 h de tonte équivaut à 300 calories et retourner la terre 400 calories, soit autant qu’une session de yoga.

Le jardinage pour guérir

Autre atout : le jardinage peut être pratiqué par des personnes de tout âge et de tout niveau sportif. Même les plus réfractaires à l’activité physique peuvent retourner leur tas de compost ou ramasser les feuilles mortes, et ainsi bouger sans même y penser.

C’est aussi ce qui a conduit un certain nombre d’établissements de santé à mettre en place des jardins thérapeutiques. Outre leur attrait pour le bien-être mental des patients, il permet de pratiquer une activité en plein air, notamment pour les seniors. Pour cela, des aménagements adaptés sont mis en place : cheminements sécurisés, carrés potagers surélevés, ambiance relaxante…

Un physique au top

Un physique au top !

A condition de préserver son dos, le jardinage est une bonne source de dépense physique. N’escomptez pas maigrir comme pour un running, mais vous pouvez améliorer votre posture, gagner en force et en résistance en jardinant régulièrement.

Pensez à varier les activités pour solliciter différents groupes musculaires. Certains recommandent même l’usage de poids pour vous muscler !

Moins de maladies

Moins de maladies !

Diabète, asthme, maladies coronariennes, cancer du colon… : des pathologies qui peuvent être évitées si on jardine régulièrement.

Il a aussi été avancé, dans une étude américaine datant de 2006 que le jardinage régulier réduit les risques de démence et d’Alzheimer.

Une exposition au soleil

Une exposition au soleil

Certes, on bronze plus vite si on jardine souvent. Mais surtout, on gagne en vitamine D ! Celle-ci se révèle essentielle pour un système immunitaire robuste, et un tissu osseux et musculaire en bonne santé. Bref, on est plus résistant quand on jardine !

Le jardinage, pour soigner l’esprit

Le jardinage pour soigner l'esprit

« [le jardinage] éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin » Voltaire

L’auteur n’a jamais été aussi pertinent qu’ici ! On ne s’ennuie jamais au jardin, c’est plutôt le contraire. Jardiner procure de nombreux bénéfices pour le moral et le mental :

  • Il augmente la capacité d’attention et de concentration
  • Il baisse le stress et l’anxiété en général
  • Il apprend la patience aux plus jeunes

Plus scientifiquement, travailler dans un espace de nature permet de réduire les épisodes de stress intense et la consommation d’anxiolytiques.

Jardiner pour soigner le lien social 

On pourrait envisager le jardinage comme une activité relaxante, à pratiquer comme la méditation en solo. Mais rien n’empêche de la considérer aussi comme une activité sociale à part entière !

Osez parler avec vos voisins de leur pommier ou de leurs rosiers, et vous verrez comme la discussion s’engage rapidement… N’oublions pas que les jardins ouvriers avaient été mis en place pour améliorer les repas des travailleurs, lutter contre l’alcoolisme et développer un réseau de jardiniers dans un quartier donné. Encore maintenant, fêtes des plantes, troc de graines et associations de jardiniers animent les beaux jours.

Dans le cercle familial, le jardinage resserre les liens intergénérationnels entre grands-parents, parents et enfants, construisant ainsi un héritage horticole commun.

Finissons par le cas à part du potager : en cultivant ses propres légumes et fruits, les jardiniers consomment des produits frais et souvent exempts de produits phytosanitaires. Un vrai plus en ces périodes d’inflation et d’injonction à un régime plus végétal.

En résumé, jardiner se conçoit comme une symbiose unique d’activité physique, interactions sociales et plénitude mentale. Une source de bien-être toute l’année, au fil des saisons et des nouveaux projets de jardinage.

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