Avec son huile qui trône fièrement dans presque toutes les cuisines, le tournesol est devenu un incontournable de notre quotidien. Et s’il s’est facilement intégré dans nos intérieurs, il a également toute sa place dans nos jardins. Pour couronner le tout, il est très simple à cultiver. Découvrez sans plus tarder comment planter et entretenir le tournesol, afin d’apporter lumière et volume à vos massifs ou bordures.
Cultiver et soigner vos propres tournesols : conseils de jardinage
Qu’est-ce que le tournesol ?
De son nom latin Helianthus annnuus, le tournesol est aussi appelé soleil. Originaire d’Amérique centrale, c’est une plante annuelle de la grande famille des Astéracées.
Si son nom évoque une longue tige ponctuée de grandes feuilles ovales et rehaussée d’un cercle jaune lumineux au grand cœur sombre, de nombreuses variétés ont vu le jour au fil des années. On peut ainsi répartir les tournesols en 3 catégories :
- nains (30 à 40 cm) comme les cultivars ‘Teddy Bear’ ou ‘Sunspot’ ;
- moyens (80 cm à 1,20 m) ;
- hauts (1,50 à 2,50 m voire plus), telles que les variétés ‘Giganteus’ ou ‘Kong’.
Comment planter Helianthus annuus ?
Où l’installer ?
Pour croître convenablement, le tournesol a besoin d’un espace chaud et ensoleillé, idéalement à l’abri du vent.
Côté sol, il apprécie les terrains :
- riches en matière organique ;
- au pH plutôt alcalin ;
- frais, mais bien drainé.
Quand planter le tournesol ?
Le soleil peut être semé dès le mois de février, à condition que ce soit sous abri et à 18 °C.
Pour un semis en place, l’opération peut avoir lieu dès la mi-avril, selon les conditions météorologiques.
Comment procéder ?
Il existe deux possibilités pour planter le tournesol :
- En semis direct, dans des poquets ou en ligne. Il suffit ensuite d’éclaircir tous les 40 à 50 cm lorsque les plantules sont assez développées.
- Par un semis en intérieur ou sous abri, afin de faciliter la levée et le développement des semences en les protégeant du froid, des nuisibles et du vent.
Pour cela, semez les graines dans des pots de 10 à 12 cm de diamètre, en veillant à ce que le drainage soit bon. En mai-juin, lorsque les plants ont levé et mesurent plusieurs centimètres, sélectionnez les plus vigoureux et installez-les soit en pleine terre, soit dans des pots plus grands.
Si vous optez pour une plantation en pot, installez vos plants dans du terreau mélangé à un peu de sable et de perlite. Pensez également à déposer un lit de billes d’argiles au fond du pot, afin de faciliter le drainage.
Astuce : pour des pieds encore plus beaux, l’automne précédant la plantation de vos tournesols, préparez et amendez le terrain en y ajoutant de la matière organique comme du compost, du terreau ou encore du fumier bien décomposé.
Comment entretenir le tournesol ?
Une fois adulte, le tournesol demande certaines attentions :
- Sans être exagéré, l’arrosage doit être régulier, afin de soutenir la croissance de la plante. Ce conseil est d’autant plus vrai pour le tournesol cultivé en pot qui est plus facilement touché par la sécheresse.
Lors de l’opération, évitez d’asperger les feuilles ou les tiges, et arrosez plutôt directement aux pieds. Les maladies auront ainsi moins de chance de se déclarer. - Pour limiter la fréquence des arrosages et améliorer la rétention de l’humidité dans le sol, n’hésitez pas à appliquer une épaisse couche de paillage autour des pieds. Veillez simplement à ce que le paillis ne soit pas en contact avec la tige afin d’éviter les risques de pourriture.
- Vous pouvez également aider la croissance du tournesol et sa floraison en lui apportant un engrais « tomate », riche en potassium.
- Enfin, la grande taille des tiges nécessitera probablement que vous tuteuriez vos pieds, à moins que ces derniers soient plantés le long d’un mur et protégés du vent.
Une fois adulte, le tournesol présente une certaine rugosité au niveau de sa tige et de ses feuilles, ce qui peut avoir pour conséquence d’aggraver les allergies cutanées. Par précautions, portez des gants lors de vos manipulations.
À quelles plantes associer le soleil ?
Le tournesol est parfait pour donner une ambiance champêtre à votre jardin. Et pour l’aider, rien de tel que d’autres plantes annuelles comme :
- la verveine de Buenos Aires ;
- le coquelicot ;
- la digitale ;
- l’ammi ;
- l’agérate du Mexique ;
- la gypsophile des murailles ;
- ou encore le fenouil.
Vous pouvez également compléter ce tableau végétal en y ajoutant des vivaces telles que :
- les achillées ;
- le coreopsis ;
- le géranium vivace ;
- la consoude ;
- ou bien la benoîte.
Enfin, pour continuer à joindre l’esthétique au pratique, pourquoi ne pas tenter d’associer le tournesol au topinambour ? Ses fleurs sont, en effet, assez proches de celles du soleil, et ses tubercules sont délicieux.
Multiplication du tournesol
En tant que plante annuelle, il n’y a qu’un moyen de reproduire un pied de tournesol : le semis. Le processus est donc le même que pour la plantation.
Récolte et usages du tournesol
La récolte des graines de tournesol s’effectue en fin d’été, début d’automne, selon la date de semis. En règle générale, vous pouvez opérer lorsque les fleurs sont desséchées, la tête en bas. Il suffit ensuite de couper cette dernière avec un sécateur, puis de la faire sécher au soleil si le temps le permet, ou en intérieur. Au bout de quelques jours, il ne reste plus qu’à gratter pour récupérer les graines.
- Deux possibilités s’offrent ensuite à vous :
- Conserver les semences dans un sachet en papier, à l’abri de l’humidité et de la lumière en vue de futurs semis.
- Les préparer pour le plaisir de vos papilles, en les mettant au four à 150 °C pendant 30 minutes environ en remuant de temps en temps.
À noter que pour la consommation, il est préférable d’utiliser les graines des tournesols à fleurs simples.
Quelles sont les maladies, nuisibles et parasites d’Helianthus annuus ?
Plante vigoureuse, le tournesol peut malgré tout être sujet à certaines attaques. Ainsi, les limaces et les escargots apprécient les feuilles et tiges tendres des jeunes pousses. Les rongeurs, tels que les souris, peuvent aussi se délecter des graines au moment du semis.
Certaines maladies fongiques, comme l’oïdium, le botrytis (pourriture grise) et la sclérotiniose (pourriture blanche), sont également susceptibles de se déclarer, notamment en cas de forte humidité couplée à la chaleur.
Enfin, un autre ennemi du tournesol est le vent. Ce dernier peut aussi bien casser les tiges hautes des plantes adultes, qu’entraver la bonne croissance des jeunes plants en compliquant leur enracinement.
