Faites de votre jardin un refuge de biodiversité ! Attirer les papillons, abeilles et autres insectes pollinisateurs n’est pas réservé qu’aux mois de printemps ou d’été. En plantant en août-septembre, vous pouvez tout à fait continuer à les attirer.
Découvrez quelles plantes mellifères privilégier pour l’automne, et comment bien planter à cette période peu habituelle.
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Les plantes mellifères à planter en fin d’été pour attirer les abeilles à l’automne
Sauver les pollinisateurs, un enjeu sur plusieurs saisons
1/3 de notre alimentation dépend des abeilles
Le rôle prépondérant des pollinisateurs dans l’agriculture n’échappe à personne. Or, de nombreux obstacles les menacent actuellement, entraînant une chute de leur nombre.
Leur diversité en pâtit également : si les abeilles et papillons nous sont connus, le grand public ignore souvent l’allure d’un syrphe ou d’osmie.
Or, elles ont aussi un rôle à jouer dans le jardin !
L’enjeu consiste également à protéger ces insectes non seulement en été, mais aussi à l’automne. Car si certaines espèces commencent à hiberner, de nombreuses autres continuent à butiner jusqu’aux premières gelées. C’est pourquoi les massifs automnaux doivent faire l’objet d’un soin attentif !
Pourquoi planter des plantes mellifères en fin d’été ?
Pour enrayer le déclin, les jardiniers peuvent participer à leur préservation en semant aussi des plantes mellifères. Pour rappel, les plantes mellifères sont butinées par des abeilles domestiques pour leur nectar ou leur pollen. En juin, l’opération la semaine des fleurs pour les abeilles invite les professionnels du végétal à sensibiliser sur le sujet des pollinisateurs.
La période mai-juin se révèle en effet le meilleur moment pour installer ces fleurs mellifères. Citons ainsi la vipérine, la nigelle, la phacélie, la mauve, la bourrache, la nielle des blés…
Mais il peut être possible aussi de planter des mellifères annuelles en godet en août. La condition : tabler sur une belle arrière-saison. Des fleurs s’inviteront ainsi dans vos plates-bandes jusqu’aux gelées (novembre-décembre au sud de la Loire).
Le semis est possible, mais il faut compter 3 mois pour aboutir à une belle floraison ; ce peut être un peu court pour certains jardins.
Voici nos trois espèces préférées.
Le cosmos
Qu’il soit rose, blanc ou jaune, le cosmos (Cosmos bipinnatus et C. sulphureus) est une vraie beauté dans les massifs. Il les illumine de ses pétales colorés et de son feuillage léger. Il lui faut une terre bien drainée, auquel cas il n’est pas exigeant sur son type. Les cosmos fleurissent ensuite généreusement si l’emplacement n’est pas trop écrasé de soleil, et que vous taillez régulièrement les fleurs fanées.
Le souci
Le souci (ou Calendula) ne porte pas vraiment bien son nom : cette vivace cultivée comme une annuelle soigne bien des problèmes et des petits maux. Choisissez-lui un emplacement ensoleillé, qui l’écartera du mildiou. Le souci est semé en pleine terre au mois de mai, sous abri si vous craignez les limaces. Respectez une distance de 30 cm entre chaque plant. En supprimant les fleurs fanées, on peut tabler sur une floraison tardive.
Le bleuet
Le bleuet ou centaurée est une plante vivace ou annuelle très appréciée des papillons. Dans sa version annuelle, elle peut être semée au printemps. Elle offre, à condition de la rabattre après la première floraison, un second souffle en fin d’été et jusqu’en octobre. Quant aux vivaces (comme la Centaurée jacée), elles s’installent à l’automne pour être en ordre de bataille à l’été suivant. Les centaurées. Elle n’est pas exigeante en termes de sol, mais apprécie la fraîcheur d’une terre paillée.
Des plantes vivaces à floraison tardive
Tentez une solution plus pérenne : la plantation de vivaces automnales
Généralement, les plantes vivaces sont plantées en automne ou au printemps, pour donner leur pleine mesure l’année suivante. Vous pouvez trouver des vivaces fleuries en godet pour une plantation immédiate et un effet tout aussi immédiat.
Mélangez ainsi les jolies étoiles bleutées des Asters (Symphyotrichum novae-angliae) avec les tiges succulentes des Sedum vivaces (Hylotelephium) et quelques touffes légères de gaura ou de verveine de Buenos Aires (Verbena bonariensis). Le résultat, typique des massifs d’octobre, attirera les pollinisateurs.
Envie de jardin sauvage ? Partez sur une sélection plus échevelée, avec des scabieuses et des échinops, adoucies par de la mauve et des coréopsis. Les rudbéckies tirent aussi leur épingle du jeu.
Dans un potager, pensez à des plantes aromatiques qui fleurissent longtemps, comme l’hysope (Aagastache foeniculum), la mélisse ou la bourrache, aux feuilles et fleurs comestibles.
Que ce soit des annuelles ou des vivaces, sachez que les plantations de fin d’été demandent plus d’attention qu’à d’autres périodes. Commencez par bien préparer le sol : il doit être débarrassé des pierres et autres mauvaises herbes, et bien ratissé. Puis ne négligez pas l’arrosage, une étape importante si les chaleurs s’éternisent en août-septembre. Enfin, n’hésitez pas à couper les fleurs fanées pour renouveler les floraisons sur le long terme.
Vous pouvez également tabler sur une composition à plus long terme. Les arbustes à floraison mellifère se révèlent essentiels pour l’alimentation des pollinisateurs : céanothe, troène, cotonéaster, prunellier… fleurissent au printemps et à l’été pour le plus grand plaisir des abeilles et papillons.
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